La Formule (1) Maverick appliquée
Fiche
Titre | F1 le film | Titre VO | F1: The Movie |
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Réalisateur | Joseph Kosinski | Scénariste | Ehren Kruger |
Acteurs | Brad Pitt, Damson Idris, Kerry Condon, Tobias Menzies, Javier Bardem, Shea Whigham | ||
Date de sortie | 25 / 06 / 2025 | Durée | 2h 35 |
Genre | Action, Drame, Sport | Budget | 200 000 000 $ |
Sonny Hayes était le prodige de la F1 des années 90 jusqu’à son terrible accident. Trente ans plus tard, devenu un pilote indépendant, il est contacté par Ruben Cervantes, patron d’une écurie en faillite qui le convainc de revenir pour sauver l’équipe.
Critique
Le projet F1 (d’abord intitulé Apex) a mis un certain temps à se monter. Le producteur légendaire Jerry Bruckheimer a raconté dans une interview qu’il a fallu un an pour convaincre la FIA (organisateur des courses de F1) et les 10 équipes afin d’obtenir l’autorisation de filmer les véritables équipes et pilotes pendant les week-ends de course. Par exemple, l’équipe Red Bull avait peur d’être dépeinte comme les méchants (déjà que dans la série Netflix, Drive to Survive…) étant donné que l’équipe Mercedes avait supervisé la construction de la voiture pour le film, sans oublier la présence de Lewis Hamilton à la production.
Finalement, le producteur a réussi à les convaincre avec le scénario où aucun n’est présenté sous un mauvais jour, via la création d’une écurie fictive…
APXGP.
Vivre les courses depuis l’intérieur
Finalement, avec Brad Pitt en tête d’affiche (et 30 millions de dollars en plus sur son compte en banque, le plus gros salaire de sa carrière), F1 le film débarque dans les salles de cinéma où il fait énormément de bruit.
C’est d’ailleurs ce point qui m’a choqué : rien qu’à la première course, la déflagration des basses est telle que l’immersion monte d’un cran, bien aidée par les plans dingues captés dans la voiture. Pour l’anecdote, les bolides pilotés par Brad Pitt et Damson Idris sont des Formule 2 avec un empattement augmenté pour supporter 15 caméras supplémentaires. Le réalisateur Joseph Kosinski a raconté qu’ils ont récupéré plus de 5 000 heures d’images. Heureusement donc que les grèves lui ont permis de monter le film pendant deux ans.
Les deux stars sont allées jusqu’à 290 km/h avec ces voitures. Dès lors, il y a de nombreuses images totalement folles où l’immersion dans la course et la peau d’un pilote de F1 est poussée à son paroxysme. Le plan qui m’a le plus marqué, c’est un passage où Sonny Hayes (Brad Pitt) se colle côte à côte d’une autre voiture. La proximité est telle que je n’ai pas pu m’empêcher de stresser un peu à l’idée que les voitures se percutent. Autre point positif, les courses sont nombreuses, dès lors, on se contente pas d’une ou deux grosses scènes.
Bref, F1 le film est un must-see dans une salle de cinéma ou une salle de home cinéma de haut niveau, tant le film est spectaculaire au niveau des courses.
Un film hollywoodien sorti des années 90
Côté histoire, on ne peut pas dire que ce soit spécialement original étant donné que le long-métrage cumule tous les clichés du film d’action avec des héros américains dont les années 90 pullulaient, comme Jours de tonnerre (1990) pour parler d’un autre film qui fait vroum-vroum. En fait, on réapplique la formule qui a marché du tonnerre (hum, hum) avec Top Gun : Maverick (2022). Dont on retrouve d’ailleurs cinq membres majeurs de l’équipe : le réalisateur Joseph Kosinski et le producteur Jerry Bruckheimer, mais aussi le scénariste Ehren Kruger, le directeur de la photographie Claudio Miranda et le compositeur Hans Zimmer.
Mais comme Maverick, l’ensemble fait mouche grâce à des répliques ciselées…
Joshua Pearce : Ta dernière victoire, c'était quand ?
Sonny Hayes : Dimanche. Daytona.
Joshua Pearce : Oh, pardon. Je voulais dire en Formule 1.
Sonny Hayes : Oh. désolé. Ben pareil que toi.
… des scènes d’action immersives et surtout à des acteurs charismatiques et/ou attachants. À noter également des parties permettant d’avoir l’envers du décor d’une écurie. Au final, il ne manque à F1 le film que l’aspect nostalgique qui fonctionnait du tonnerre sur Maverick du fait de son statut de suite, 36 ans après.
Pour renforcer la crédibilité de l’histoire, de nombreux petits détails inspirés de véritables pilotes, courses ou accidents, comme Romain Grosjean coincé dans sa voiture en flammes lors du Grand Prix de Bahreïn de 2020, ont été mis ici et là. Bon, après, certains éléments sont purement hollywoodiens, mais on n’en tiendra pas trop rigueur étant donné que l’essence du film est d’offrir du fun et du rêve.
Par Christophe Menat qui a envie de vivre les mêmes sensations que Sonny Hayes.
Conclusion
Dans la lignée de Top Gun : Maverick (dont on retrouve notamment le réalisateur, le producteur, le scénariste, le directeur de la photographie et le compositeur), F1 le film propose un film semblant sortir tout droit des années 90, l’âge d’or du film de héros (pas encore super) américain, pour de la Formule 1 avec des séquences d’action folles. Une réussite à voir absolument en salles. |
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8/10 |