Nick la critique : Star Wars : Épisode VIII – Les Derniers Jedi

Les derniers jets d’ail

Fiche

Titre Star Wars: Épisode VIII – Les Derniers Jedi Titre VO Star Wars: Episode VIII – The Last Jedi
Réalisateur Rian Johnson Scénariste Rian Johnson
Acteurs Mark Hamill, Carrie Fisher, Adam Driver, Daisy Ridley, John Boyega, Oscar Isaac, Andy Serkis, Domhnall Gleeson, Gwendoline Christie, Kelly Marie Tran, Laura Dern, Benicio Del Toro
Date de sortie 13 / 12 / 2017 Durée 2h 32
Genre Action, Aventure, Fantastique, Science fiction Budget 200 000 000 $

Les héros du Réveil de la force rejoignent les figures légendaires de la galaxie dans une aventure épique qui révèle des secrets ancestraux sur la Force et entraîne de surprenantes révélations sur le passé…

Critique

Attention, cette critique contient des spoilers…

Rappel historique

Star Wars 2017 après avoir savouré Flatliners, je ne pouvais m’empêcher d’évoquer ce petit passage. Georges Lucas, créateur de Star Wars dans les années 70 très inspiré de Tolkien, Joseph Campbell et surtout l’univers japonais de Akira Kurosawa (La Forteresse Cachée). Le terme « Jedi » est lui aussi issu du japonais « jidaï-geki », les films en costumes populaires au Japon. Le code des Jedi et le code d’honneur des samouraïs sont identiques. Et sans oublier que le système des samouraïs et des ninjas a été fondé par un africain Sakanouye Tumuramo au 8è siècle. D’où le proverbe : « Pour qu’un samouraï soit courageux, il doit avoir un peu de sang noir. »

À Kemet (Égypte antique) le mot parfois prononcé « Tet », « Zed », ou « Jed » désignait à la fois le pilier de Djed symbolisant la Stabilité mais aussi la colonne vertébrale du Neter Afrikain Ousiré (Osiris), illustrant la Kundalini qui circule dans l’ADN et dans la Mélanine et sur lequel, tout ce que vous avez à faire est de rajouter un (i) à la fin de « Jed » pour obtenir le mot Jedi.

Afin de comprendre l’ésotérisme des Jedi, il faut étudier la série à partir de la perspective à la fois d’un écrivain et de quelqu’un avec un état d’esprit Afrikain, ceci bien que George Lucas ait affirmé qu’il s’était basé sur un samouraï, tout en déclarant lors de plusieurs interviews : « Non, les Jedi ne sont pas totalement basés sur les Samouraï » mais en minimisant quand même que son film était juste un autre cas d’une histoire africaine[…]

Cela dit nous savons aujourd’hui que l’origine des Chevaliers Jedi n’appartient à nulle autre qu’à l’ancien Ordre des « Djedhi Khepri », mieux connu comme les « Gardiens de la Sagesse. », des légendaires guerriers-érudits qui étaient les gardiens de la Connaissance sacrée dans les royaumes Noirs à l’intérieur et en dehors du continent, comme une sorte d’ordre Mondial mais possédant des noms différents en fonction de leur Localisation

À cette époque tous les Ordres, dans tous les pays étaient tournés vers les Ordres du Djedhi Khepri pour garder leurs parchemins et leurs papiers liés entre eux, parce que non seulement, seuls ces prêtres-guerriers Noirs mâles et femelles pouvaient garder ces Livres Sacrés, mais surtout parce qu’ils étaient absolument nécessaires pour maîtriser les Connaissances contenues en leur sein, à une période, où le Pouvoir et le Savoir étaient déjà connus pour corrompre celui qui les possédait comme tel est le cas dans les temps Modernes.

À noter également que Le Pilier Djed est à l’origine du sabre de Lumière dont George Lucas a tenté de représenter visuellement l’ancienne cérémonie égyptienne appelée « l’érection du pilier Djed » dans les scènes de Sabre.

Vous noterez bien que les mots Jidaï Geki et Djedhi Khepri ont à peu près la même composition.
Merci Dawidi Uchiwa.

Aussi, le mot Sith fait référence à Seth. Les Sith sont des adorateurs de Seth qui est le Neter du désordre. Et tu remarques bien qu’ils sèment le chaos.

Le Star Wars spirituel

Star Wars a basculé du côté spirituel de la Force. Quand je pense que quelques années plus tôt tout le monde disait, on va voir la guerre des étoiles. Maintenant, tu passes pour un ringard si tu dis Guerre des étoiles.
Il se passe quoi dans cet épisode. Eh ben, c’est la guerre partout où tu mets les yeux dans ce film. Même pour tomber amoureux, c’est la guerre. Pour arracher des larmes à Rey faut lui faire la guerre, et même pour que Rey se trouve Skywalker, c’est la guerre.
Une ambiance de stress constant.
La résistance fait même des blagues plus drôles que Flash alors qu’elle vient juste pour faire péter un destroyer. La dérision sauve ce film terriblement réformiste. Ce film est annonciateur d’une réforme hollywoodienne profondément axée sur la spiritualité.
Star Wars est un bijou ésotérique profond qui dévoile ses secrets les plus infimes et ses prises de position dans la mise en scène bien plus axée sur la résistance que les chevaliers Jedi que pour ma part, je n’ai jamais vu monter un cheval.
Star Wars a eu une nouvelle inspiration africaine rien qu’à voir le refuge de Luke avec un décor semblable aux vestiges de la civilisation de Monomotapa (Zimbabwe) détruite par les Portugais en 1629 qui étaient convaincu que le Zimbabwe avait besoin de plombiers. Ces dômes sont des aires de repos spirituel et de récupération d’énergie. Pas sûr que le problème de ces dômes venait de la plomberie tout compte fait. Une ambiance de type monastérienne faisant penser à une église isolée et Luke pêcheur de poisson comme pour marquer le souvenir du lancement de Star Wars dans l’ère du poisson qui symbolise le christ, la religion, le salut. Des nones à tête de tortue, symbole de sagesse et de lenteur ou la patience.
Poisson, en grec, se dit ICTHUS (transcrit en alphabet latin). C’est un acronyme de : Iêsus Christos Theou Uios Sôtêr ce qui signifiait : « Jésus-Christ, Fils de Dieu Sauveur ». C’est la raison pour laquelle les chrétiens ont gardé ce beau symbole.
En gros le message de Luke est clair: si tu attends le retour d’un quelconque Jésus, tu l’as cuit, tu l’as bouffé et tu l’as digéré.
Il se passe tant de querelles parmi les humains de la résistance et l’armée de Snoke qui n’est pas loin de faire figure de pape. En parallèle avec la querelle entre Ben Solo qui peine à tuer sa mère et Rey qui flirte avec l’affectif. Ça rend les Jedi presque inexistants tant la tension irrécupérable des résistants est palpable. Or, ce sont les Jedi qui sont le plus intéressant malgré un manque de charisme actérogène. Ils causent la nuit par télépathie et c’est tout le temps la pleine lune et pas un seul loup-garou dans le coin. Quand je pense que je galère dans un tunnel de métro pour capter le réseau et que ces deux-là, ils se touchent à distance sans téléphone. Moi, j’enrage pendant que Marvelll pleure. Que fait Free ?

Les personnages

Ben Solo de son nom d’initié au côté obscur Kylo Ren censé incarner le méchant a tué son père lors de l’épisode précédent, mais se retrouve incapable de tuer sa mère. Elle le tient par le pouvoir de la Force. C’est un problème récurrent chez les méchants. Un éternel problème avec leurs paternels. J’ai toujours aimé les méchants dans les films. Car ce sont les vrais héros de l’histoire. Le héros se contente toujours de défendre un système défaillant tandis que le méchant veut souvent le renverser pour en établir un autre. Il met en exergue les pires failles du système. Et il ressort ce qu’il y a de mauvais chez Rey en lui dénonçant le vrai Luke et ses origines sur elle-même. Il joue le rôle de serpent pour Rey et son fruit défendu, c’est le côté obscur.
Ce que j’aime moins, c’est cette dualité homme/femme qui va embrouiller nos esprits pendant un moment. Car Ben passe à l’action et Rey le maîtrise comme une personne trop faible pour voir qu’elle aussi doit accompagner le changement.
Malgré toutes ces belles prouesses, pas certain que le rouge choisi pour le film ait aidé les acteurs à décupler leurs performances.

Rey est un peu moins nerveuse que dans l’épisode précédent. Elle possède en elle la maîtrise du canal de la Force et ne le comprend pas. Son passage chez Luke rectifie sa trajectoire vers la connaissance de soi-même. Elle n’est plus l’étudiante qui s’enferme dans les bouquins et s’ennuie dans des livres merdiques qui vont l’induire en erreur. Son attirance pour la Force, ce trou noir la conduit dans un puits rempli d’eau et elle le vit comme un baptême de l’eau. Elle en sort comme purifiée et fait face à un miroir comme dans Matrix. Sauf qu’elle n’a pas pris la pilule rouge. Elle accepte son soi intérieur. L’ancienne Ray enfermée dans le miroir et lui dit bye-bye. Si elle était sombre, peut-être que ce miroir se briserait. Qui sait ?
Que c’est beau, l’initiation, mais sans la connaissance, c’est comme marcher dans le vide. L’amour sans les gestes n’est rien.
Et Rey passe le tiers de son voyage à ignorer les choses jusqu’à même d’où elle vient. Elle devient une proie facile pour le côté obscur de la Force.

DJ (Benicio del Toro) semble incarner le joker de Rian Johnson. Il est à la fois décrypteur de codes de vaisseaux et à la fois décrypteur des vices du système. Il est de passage pour te dire que tu viens voir un amuse-gueule et que ce sont toujours les mêmes qui en profitent. Son passage est court mais très très pertinent.

Luke Skywalker qui veut dire Loki au passage et qui veulent dire marcheur du ciel, est dans une contradiction totale avec lui-même quand il rencontre Rey. Il ne veut plus entendre parler de sabre laser et encore moins de la Force. Et c’est pourtant lui qui donne la parfaite définition de la Force. La Force, c’est tout ce qui nous entoure, c’est une énergie en mouvement et elle n’a pas de parti-pris. Elle est la vie, la maturité et la mort à la fois. Et le fait de la ressentir, de se connecter avec elle nous permet de développer ce qui est en nous-même. Nous sommes la Force.
Quand il explique ce truc à Rey, c’est à ce moment-là que je réalise que Star Wars est une connerie à faire du pognon.
Ça ne veut rien dire le côté obscur de la Force. Parce que la Force elle-même est déjà obscure.
Luke comme les Djedi Khephri est gardien de la connaissance et Yoda apparaît au moment important où il se retient de brûler les livres sacrés. Sentant le danger imminent, il fallait protéger les livres et Yoda met le feu au lieu de les téléporter. Geste en totale opposition avec la mission première du Jedi. Ces livres contenaient les connaissances les plus secrètes des Jedi et quand on sait que la connaissance est une guérison pour l’esprit et l’âme, cet acte de Yoda laisse présager un énorme mystère autour du futur des Jedi.
Ça sent la merde pour la suite. Serait-ce l’effet du passage à l’ère du verseau ?
D’ailleurs, vers la fin, vêtu de noir, Luke exécute une téléportation ou transfert instantané pour venir en aide à la résistance. Son âge avancé lui permet de le faire, car cela demande énormément d’énergie d’où le fait qu’il soit face au soleil pour se recharger en photon ou mélanine. Il transpire de fou. Ce n’est pas sans rappeler Dumble D’or qui était vieux aussi. Ce transfert surpuissant le conduira à s’évaporer pour un passage dans l’au-delà apaisé.

La princesse Leïa la jumelle de Luke nous fait cet honneur d’être une dame de fer de la résistance. Le logo de la résistance me rappelle vachement une paire de fesses assise sur un pouf. La mort de la princesse dans le vaisseau et dans l’espace m’avait fait zapper qu’elle a le gène du Jedi.
Ce n’est pas sans me rappeler que dans le paradigme africain, les vrais jumeaux sont en fait un homme et une femme. C’est la représentation de l’équilibre des forces, l’harmonie conformément aux lois de l’univers et on le ressent très fortement quand ils se retrouvent dans leur cachette vers la fin du film. La puissance de feu de la résistance monte juste après qu’on ait perforé d’un trou digne d’un portrait de la vierge Marie causé par l’étoile noire mobile. Une pénétration atomique dont est sortie Luke. Que fait la maman de Jésus dans l’espace très très loin dans la galaxie ? Un caméo. Comme la religion des Jedi a disparu, elle commercialise auprès de la résistance.

La réalisation: Il faut sauver le soldat Rian

Le réalisateur et scénariste d’un film comme Star Wars nous prouve que tout est possible. On peut réaliser un film déjà foireux pour le rendre deux fois plus foireux. On tue les Jedi et on fait les derniers. C’est le serpent qui se mort la queue. Après le retour du Jedi, tu obtiens Les derniers Jedi. C’est comme ça que Disney nous lance les derniers Jets d’ail. Et l’année prochaine, plus d’ail avec Finn et sa copine qu’il va quitter pour Rey. Kylo prend des kilos pour convaincre Rey que le côté obscur, c’est mauvais, mais c’est bon quand même. Et on finira par découvrir que le côté obscur est une simple paire de chaussures trop grands pour les pieds du méchant.
Et il y a comme un arrière-goût de pisse à faire brûler une bibliothèque par un macchabée. La réforme est terrible. Il faut sauver le soldat Rian.
Il a sûrement cramé son scénar’ après l’avoir écrit sous forte influence de weed. Je plains l’équipe de tournage.

Par Nick Songs, le16 janvier 2018.

Conclusion

J’ai quand même réussi à m’amuser à voir tous ces sabres voler et le petit Yoda qui met le feu à chaque apparition. Je suis déçu que Yoda n’ait pas eu de vie sexuelle. On sera obligé de se contenter son spectre. Et je suis triste d’une chose tout de même, c’est la disparition de Carrie Ficher le 27 décembre 2016. Elle a donné toute sa puissance dans ce rôle de Princesse Leïa. Mis à part ceci, ce blockbuster marque un renouveau pour un Hollywood en déclin et le retour de l’animatronique qui avait un peu disparu des plateaux. La carte de la spiritualité est la dernière munition qui reste au monde du Vfx mis originellement au point par Marc Regis Hannah. Ça marche moyen de se contenter de la SF, il faut du spirituel à l’état pur. Et l’association avec la Chine va renforcer cette orientation. Ils ont lancé le premier satellite quantique. C’est déjà un projet spirituel. À vos lasers, petits Jedi.

+

  • La réalisation est passable
  • Les plans badass
  • La spiritualité greffée en profondeur
  • Humour très convaincant
  • Vfx réussie

  • Mort d’un personnage phare
  • Des longueurs sur les séquences de Jedi
9/10

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