Dossier : Pour pleurer…

« La nature prouve qu’elle nous veut du bien puisqu’en nous donnant des larmes elle nous donne le meilleur : la sensibilité. » (Juvénal)

Le cinéma, les livres, les séries, les jeux vidéos… sont capables de vous faire rire, rêver, amuser, instruire mais aussi de faire pleurer. Voici mon dossier COMPLÉTEMENT subjectif sur les œuvres qui ont réussi à m’arracher des larmes.

Les larmes sont universelles…

Restless (2011) de Gus Van Sant

Parce que la mort qui déchire l’amour entre deux êtres, c’est ce qu’on craint le plus dans la vie. Et même si on s’est préparé mentalement comme le héros. Une fois sur place, toutes nos certitudes sont chamboulées.

Léon (1994) de Luc Besson

Quand on croit que Léon va s’échapper, un long tunnel blanc illumine notre vision. Léon sourit, il va retrouver Matilda mais un éclair étourdissant déchire ce sourire. On sait que Léon ne s’en sortira pas…

Les Dents de la mer (1975) de Steven Spielberg

Véridique, à 6 ans, je regardais en permanence Les Dents de la Mer et je pleurais à chaque fois que le requin mourait. Je demandais à mes parents : « Mais pourquoi, ils ont tué le requin? Il n’a rien fait, il voulait juste se nourrir. ». Bambi, prends ça dans les dents!

Titanic (1998) de James Cameron

Le passage où on retourne dans le Titanic avec Rose. Tous les passagers nous accueillent, on y laisse Rose et Jack entamer un tour de danse qui résonnera dans l’éternité…

King Kong (1976) de John Guillermin

Faut-il vraiment le dire? Bon d’accord, à la mort de roi des Singes abattu en haut du World Trade Center. Le dernier plan sur son regard amoureux me fendait le cœur. Quand j’étais petit, j’arrêtais systématiquement la cassette quand King Kong commençait à grimper la tour, vers son destin inéluctable.

« Les larmes sont l’extrême sourire. »

Stendhal

Le Seigneur des anneaux : Le Retour du roi (2003) de Peter Jackson

La vision d’Arwen alors en marche vers le nouveau monde. On y voit un Aragorn vieux et roi du Gondor, enlaçant leur fils. Les larmes coulent le long des joues d’Arwen et les nôtres. L’espoir n’est pas totalement mort.

Il faut sauver le soldat Ryan (1998) de Steven Spielberg

Tom Hanks hébété, allongé sur le sol, le regard perdu au lointain. Ce n’était qu’un professeur et ce jour-là, il va mourir mais il est heureux d’avoir vécu une grande aventure humaine et surtout il a accompli sa mission : il a sauvé le soldat Ryan…

Independence Day (1996) de Roland Emmerich

Le papa alcoolo, cible des railleries de ses concitoyens et s’humiliant durant tout le film, fait honte à ses enfants. Mais au plus fort du combat, alors que le vaisseau ennemi va cracher son arme dévastatrice et en même temps son point faible s’affiche, il se retrouve avec un missile coincé. Pas moyen de le dégommer, plus personne n’a de munitions. Un bref coup d’œil sur la photo de ses enfants, il ne lui en faut pas plus pour y aller. Un plan magnifique nous laisse voir son avion déchirer le ciel et filer droit sur le gigantesque vaisseau spatial ennemi. Ses dernières paroles sont adressés aux ET, un « Salut, les copains, je suis revenu!« . Son vaisseau s’écrase et détruit le vaisseau extra-terrestre sous le regard de son fils qui, pour la première fois depuis des années, est fier de son père.

Gladiator (2000) de Ridley Scott

La main parcourant les épis de blé. Après avoir subi l’enfer, Maximus va retrouver sa famille… au paradis en ayant accompli sa vengeance : l’homme qui défia un empire et qui sortit vainqueur du combat.

« Les larmes, c’est comme une rosée qui empêche le coeur de faner, une rosée qui l’aide à refleurir comme avant. »

Robert Choquette (extrait d’Elise Velder)

Forrest Gump (1994) de Robert Zemeckis

Toute sa vie, Forrest n’a jamais aimé qu’une seule femme et quand elle meurt en lui laissant un fils, il ne reste plus que nos larmes…

Million Dollar Baby (2005) de Clint Eastwood

Clint Eastwood dans la pénombre, sa protégée dans son lit de mort… Mo Cuishle.

Le Huitième Jour (1996) de Jaco van Dormael

Il est mort comme il a vécu: avec un sourire et du chocolat…

P.S. : I Love You (2008) de Richard LaGravenese

Chaque séquence faisant intervenir l’être défunt est un moment déchirant. La lecture de chaque lettre est une torture et un moment magique… C’est cela, P.S. : I Love You.

« J’ai pleuré et j’ai cru. »

Chateaubriand

Les Petits Mouchoirs (2010) de Guillaume Canet

L’enterrement. Des amis déchirés qui se retrouvent autour de leur meilleur ami. La vie passe, l’amitié reste.

Armageddon (1998) de Michael Bay

Le message d’adieu de Bruce Willis à sa fille… Merci encore une fois Bruce pour avoir sauvé le monde. Il ne pourra jamais voir ses petits-enfants mais il leur laisse un foyer: la Terre.

Marley et moi (2009) de David Frankel

Durant le discours de l’enfant pour l’enterrement de son meilleur ami, Marley, j’ai hurlé: « Ferme ta gueule petit con, tu me fais pleurer. ».

Le Grand Bleu (1988) de Luc Besson

La mort de Jean Reno, Marc qui n’en peut plus et qui veut revenir à la mer (sur la musique d’Eric Serra) en délaissant son amour enceinte. Il n’y a que le grand bleu…

« L’âme n’aurait pas d’arc-en-ciel, si les yeux n’avaient pas de larmes. »

John Vance Cheney

Les Invasions barbares (2003) de Denys Arcand

Quand le fils dit adieu à son père… Il sait que c’est la dernière fois qu’il le verra. Ses amis sont là, le bonhomme a bien vécu.

Le Dîner de cons (1998) de Francis Veber

Celui-ci est spécial, il ne m’a pas procuré des larmes de tristesse mais de joie. J’étais mort de rire, j’ai même cru que j’allais y passer, ne pouvant plus respirer.

Final Fantasy VII (1997) de Squaresoft

La mort d’Aeris. Non seulement j’ai perdu mon meilleur personnage mais en plus, je n’avais jamais vu un héros de jeu vidéo mourir avant…

« J’ai vécu d’aimer, j’ai donc vécu de larmes. »

Marceline Desbordes-Valmore (Extrait de Poésies posthumes)

Metal Gear Solid 4 : Guns of the Patriots (2008) de Kojima Productions

Raiden n’est plus un homme physiquement, c’est devenu une machine. Lorsque le combat est terminé, il peut enfin retrouver sa famille. Mais le regard craintif de son fils devant le cyborg qui est censé être son père nous brise le cœur. Mais la joie l’étreint en même temps que son fils étreint son père.

24 heures chrono (2001-2010)

Jack enquête, Jack torture, Jack perd sa femme, Jack doit sauver le monde, Jack s’engueule avec sa fille, Jack tue les terroristes, Jack déjoue des complots, Jack est l’homme à abattre. Jack atteint ses limites et craque tout seul dans la voiture… C’est trop pour un homme.

Urgences (1994-2009)

Urgences fut la première série que j’ai réellement suivi. Je me suis attaché à de nombreux personnages, j’ai appris la vie et la mort avec eux. Et à la fin, il ne restait plus que Mark Greene, tout le monde était parti. Puis Mark Greene est parti aussi, mort d’une maladie qu’il avait combattu toute la saison durant. La lecture de sa dernière lettre sonne aussi le glas d’Urgences. On comprend que la série est terminée.

« Les larmes deviennent une chose si rare qu’on ne peut les donner à la première venue. »

Alexandre Dumas, fils (Extrait de La Dame aux camélias)

Daredevil Jaune (2004) de Jeph Loeb

Le seul comic où mes larmes se sont échappés de mes yeux. Matt aimait Karen et elle est morte… Il ne lui reste plus que son costume. Daredevil devient sa seule raison de vivre. Le jaune est sa couleur.

Sur la route de Madison (1995) de Clint Eastwood

La mère abandonne l’amour de sa vie pour revenir à la vie de famille. Autre temps, autres mœurs.

Un monde parfait (1993) de Clint Eastwood

L’enfant s’est attaché à son ravisseur, un Kevin Costner au top de sa forme mais c’est un hors-la-loi. Il rend l’enfant à sa mère mais meurt sous ses yeux, sous la pluie de balles des policiers. Non, on ne vit pas dans un monde parfait.

Hatchi (2010) de Lasse Hallström

Le cry porn movie par excellence. Chaque plan est une véritable torture pour tous les amoureux des animaux.

Senna (2010) de Asif Kapadia

C’était l’idole du brésil. Le plus grand pilote de tous les temps dixit Niki Lauda. C’était Ayrton Senna le brésilien…

Les images de son dernier virage sur le circuit d’Imola en 1994 marquent. Le regard de sa famille, de ses compagnes, de son plus grand rival Alain Prost lors de son enterrement nous fait comprendre qu’il s’agissait d’un homme d’exception mais on a la preuve absolue lors du déplacement de sa dépouille à Sao Paulo: des milliers de fans sur les bords des routes, des hommes et des femmes qui pleurent leur idole.

La dernière image sur le visage juvénile où il se remémore son plus beau souvenir sur sa passion nous brise le cœur. On n’a qu’une chose à dire: « Merci Dieu de nous avoir partagé ton pilote l’espace de quelques années« .

« On est meilleur quand on se sent pleurer. On se trouve si bon après la compassion ! »

Beaumarchais

Mon Top 5 :

#5 : Le lion (1958) de Joseph Kessel

Le lion est mort et moi, je chiale. Mon petit frère se fout de ma gueule (parce que « tu chiales sur un livre, la honte ») et moi je le défonce parce que merde quoi !

#4 : Six pieds sous terre (2001-2005) d’Alan Ball

Le générique final. Après plusieurs saison à vivre avec la famille Fisher. On comprend que c’est la fin. Claire, dans sa voiture verte, insère une cassette qu’on lui a passé dans l’autoradio et appuie sur lecture. Une sublime musique se dégage des haut-parleurs : le destin de la famille Fisher se révèle sous nos yeux.

Il n’y aura qu’un Six Feet Under.

#3 : Extrêmement fort et incroyablement près (2012) de Stephen Daldry

Deux passages vous retourneront les cœurs et les larmes couleront à flot! L’écoute des six messages du répondeur d’Oskar et la résolution du mystère de la clé. Un film pour pleurer assurément dôté d’un tendre regard sur l’enfance et sur l’Amérique post-11/09.

#2 : La Ligne verte (2000) de Frank Darabont

Ce film, c’est comme si j’avais passé une soirée torride au pieu sauf qu’au lieu d’avoir de multiples orgasmes, j’ai des flots de larmes qui déboulent.

La mort de la souris, le black au cinéma et à la chaise. Voilà les trois moments à ne pas voir !

#1 : Le Tombeau des lucioles (1988) de Isao Takahata

10 minutes après la séance, je chialais encore…

Un de mes plus grands traumatismes de ma vie de cinéphile.

« Pleure : les larmes sont les pétales du cœur. »

Paul Eluard

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