Critique : Warrior

Les gladiateurs du 21ème siècle

Fiche

Réalisateur Gavin O’Connor
Scénaristes Gavin O’Connor, Anthony Tambakis et Cliff Dorfman
Acteurs Joel Edgerton, Tom Hardy, Nick Nolte, Frank Grillo, Jennifer Morrison
Pays États-Unis Date de sortie 14 septembre 2011
Genre Action, Drame Durée 2h20
Budget 30 000 000 $
Ancien Marine brisé, Tommy Conlon rentre au pays et demande à son père de le préparer pour un tournoi d’arts martiaux mixtes qui lui permettrait de gagner une fortune. Personne ne sait ce qu’il espère faire de cet argent. Le propre frère de Tommy, Brendan, décide lui aussi de s’engager dans la compétition pour essayer de sauver sa famille. Entre les deux frères, les années n’ont pas adouci les rancœurs.

Critique

Quelle claque ! Quel film ! Alors qu’il n’y a pas si longtemps, j’avais revu Fighter, je voyais mal comme Warrior allait réussir à le surpasser, même au fond de moi je taquinais le film en le provoquant à réussir à faire mieux que Fighter et il l’a fait. Et de quelle manière !

Tout d’abord, l’histoire demeure très classique mais cette fois-ci est fractionnée en deux un peu comme Fighter sauf que cette fois-ci, les deux protagonistes principaux n’auront aucune interaction entre eux si ce n’est une scène et bien sûr le combat final.

Le gros problème avec ce genre d’histoire, c’est toujours le risque que l’un des personnages se révèle bien plus intéressant que l’autre. Un peu comme justement Fighter (je sais, je cite beaucoup Fighter mais les deux films se ressemblent tellement) où Mark Wahlberg était dans l’ombre de l’énorme Christian Bale.

Cette fois-ci, Tom Hardy joue un personnage bien plus classe que celui de Joel Edgerton mais en contrepartie, afin de garder le mystère autour du personnage de Tom Hardy, il est nécessaire de limiter ses apparitions à l’écran. Du fait, chacune de ses apparitions est un pur régal tant la prestation de Tom Hardy est monstrueuse, il arrive à nous faire vibrer, frissonner, à remuer nos tripes en composant une boule de nerfs, un personnage qui a subi l’enfer de la guerre et qui a la rage contre le monde entier. Le voir entrer dans l’arène est un moment purement jouissif. On retrouve par moment, l’ampleur du personnage culte de Tom Hardy, le légendaire Bronson. Dommage que ce ne soit pas la période des Oscars, Tom Hardy mériterait tellement une nomination.

Mais si Tom Hardy respire la violence, la haine, son frère en contrepartie apporte une dimension sociale basé sur l’émotion, la famille. Car c’est uniquement pour la famille qu’il se bat, pour garder sa maison. On pensait alors qu’on allait s’emmerder avec lui car bon, il est loin d’avoir le charisme animal de Tom Hardy mais bizarrement non, son personnage se révèle assez profond et attachant pour qu’on suive ses aventures sans déplaisir.

Le fil conducteur entre ses deux frères est tenu par leur père, l’immense Nick Nolte qui fait ici un come-back fracassant. Son rôle apporte beaucoup de sentiments et de larmes. Sa scène avec son fils m’a fait pleurer et ce n’est pas la seule fois. La deuxième fois survient lors du final mais je vous laisse la surprise.

Si vous n’êtes pas encore parti voir le film, on pourrait peut-être parler des combats car un tel film ne peut être totalement achevé s’il ne sort pas des combats aboutis. Tous les plus grand films du genre disposait de très bons combats et Warrior les enterre tous !

Car en basculant de la boxe à la MMA, le film passe dans une autre dimension. Fini le noble art au concept finalement limité et place à l’arène du 21ème siècle, aux gladiateurs modernes. En dehors de l’éternel débat Boxe ou MMA, force est de constater que les combats deviennent tout de suite plus violent, plus rapide et surtout plus trippant. Je ne vous dis pas le nombre de frissons ressentis. Le pire, c’est lors du combat final. On n’en peut plus, on veut que ça commence. Notre chair vibre, nos poils hérissent. On remerciera la réalisation de Gavin O’Connor pour avoir réussi avec brio à retranscrire la fièvre de l’arène. On sait maintenant ce que pouvait ressentir les romains à l’époque dans le Colisée.

La prestation des deux acteurs principaux durant les combats est tout simplement ébouriffante. Sont-ils des professionnels ou de simples acteurs? En tout cas, je me permettrais de donner un conseil aux journalistes qui les intervieweront, évitez de les emmerder. Car une chose est sûre, si j’étais dans l’arène face à la Bête Tom Hardy. Rien que son regard aurait suffi à me mettre KO.

Conclusion

L’émotion semble être le cœur du film grâce à un trio d’acteurs exceptionnels Hardy / Edgerton / Nolte. Et non seulement content de réussir sa partie dramatique, Warrior nous achève avec des combats dont la fièvre vous enivra. Jamais je n’ai autant vibré sur des combats depuis que j’étais gosse devant Rocky.
Sa scène culte : une blindée mais ma préféré oscille entre la scène entre Tom Hardy et Nick Nolte (vous n’aurez pas de mal à deviner laquelle) et l’entrée en scène pour le combat final.
Trophée10/10

PS : le film entre avec grand fracas dans mon top 5 de l’année.

PS2 : les 2h20 sont passés à une vitesse donnant l’impression que le film dure 1h30, c’est chiant ça !

PS3 : il sort quand le blu-ray ?

PS4 : non mais sérieux, il sort quand le blu-ray ?

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