Critique : Sunderland : Envers et contre tous – Saison 1

Last Chance Sunderland

Fiche

Titre Sunderland : Envers et contre tous Titre VO Sunderland ‘Til I Die
Saison 1 Nombre d’épisodes 8
Date de sortie 14 / 12 / 2018 Format 40 mn
Genre Documentaire, Football, Sport Chaîne Netflix

Ce docu-série suit le club de foot anglais Sunderland, relégué pendant la saison 2017-2018 à la deuxième division du championnat national.

Critique

Ce week-end aura été productif chez votre serviteur du côté de Netflix avec le trio Roma, La Ballade de Buster Scruggs et Sunderland : Envers et contre tous. J’aurais pu choisir de parler du premier. Techniquement sublime, comme d’habitude chez Alfonso Cuarón. Malheureusement, on s’y fait plutôt chier dans l’ensemble malgré quelques jolis moments. J’ai un peu de mal à comprendre le buzz « chef d’œuvre ». J’aurais alors pu parler du second, un western à sketches dont les différents segments ont le mérite de proposer différents regards, dont certains sous-exploités, sur l’Ouest américain. On commence joyeusement avec un Lucky Luke cocaïné à l’humour noir et on finit dans une sorte de conte d’épouvante à l’ancienne toujours cocaïné à l’humour noir. La coke, ce n’est pas mon genre, mais j’ai adoré cette œuvre des frères Coen. J’en aurais sûrement parlé si je n’avais pas vu cette docu-série sortie de nulle part.

Last Chance S

J’adore le sport, plus particulièrement le football et le basket-ball. Cela fait partie de mes passions avec le cinéma, les jeux vidéo et les comics. Néanmoins, ce ne sont pas deux sports qui collent particulièrement au format cinématographique. Le documentaire leur va beaucoup mieux. Dans le style, sur Netflix, on peut compter sur l’excellente, mais vraiment excellente série documentaire, Last Chance U. Même si je ne connais rien au football américain, car c’est bien de ce sport dont il s’agit, ça ne m’a pas empêché d’être totalement pris au point de vibrer et d’être ému. Last Chance U, ça ne s’oublie jamais.

Pour le football, les bons documentaires ne sont pas légion

Rayon foot, il n’y a pas vraiment d’équivalent. Il y a bien l’impeccable film documentaire Bobby Robson : Plus qu’un entraîneur (dispo sur Netflix en passant). J’y avais cru quand le service de streaming au grand N rouge avait proposé Club de légende : Juventus. Mais c’est juste… mauvais. On y est plus proche de la propagande commerciale que d’une véritable immersion dans ce club mythique. Dans le même style, Amazon offre All or Nothing: Manchester City. Là, il y a du bien mieux. J’ai adoré cette plongée chez les Citizens. Cela m’a permis aussi de découvrir un autre visage de Pep Guardiola. J’avais l’image d’un bonhomme taiseux. Quelle surprise de le voir aussi communicatif. Mais il manquait quelque chose. De l’émotion.

Dans l’enfer de la relégation

De l’émotion, il y en a à revendre dans Sunderland : Envers et contre tous. Il faut dire qu’il n’est pas question de gloire, mais de survie. Les huit épisodes de la série racontent l’enfer de la lutte pour empêcher d’être relégué sur une saison complète (2017/2018). Changement d’entraîneur, fans en colère, joueurs voulant se barrer, propriétaire aux abonnés absents et bien plus. On s’approche du même contexte dramatiquement puissant de Last Chance U.

Il faut dire qu’en plus, au départ, j’avais commencé à regarder la série sans trop y croire. Après tout, Sunderland. Qu’est-ce que je m’en tape de ce club ! Personnellement, au niveau des clubs, je ne suis que la Ligue 1 et la Ligue des Champions. Sunderland étant en Premier League (championnat anglais), j’en avais vaguement entendu parler parce que mon club de cœur y avait transféré Stéphane Sessègnon. Dès lors, aimant beaucoup le joueur, je regardais d’un coup d’œil de temps en temps à l’époque où il y avait encore L’Équipe du dimanche. Avec Thomas « Et maintenant, direction le pays où on hésite encore sur le nombre de titres de la Juve … 30 selon les bianconeri, 28 selon la police. » Thouroude, en plus ! Mais faut pas déconner, c’était vraiment du coin de l’œil. À l’extrême limite de ma vision périphérique.

Pour tout t’avouer, j’ai fini le documentaire en hurlant : « We are Sunderland ! ». Je pense que ça vaut toutes les phrases que je pourrais aligner.

Par Christophe Menat à bout de souffle après avoir vécu l’enfer de la relégation, le18 décembre 2018.

Conclusion

Je ne parle jamais de ma passion pour le football sur le blog, mais là, difficile d’y couper tant la docu-série offre une vision rarement égalée dans le domaine. Véritable plongée dans l’enfer de la lutte contre la relégation. Sunderland : Envers et contre tous propose plusieurs points de vue. Celui des dirigeants, celui de l’entraîneur, celui du staff, celui des joueurs et surtout celui, parfois émouvant, des fans. C’est avec une véritable frénésie que j’ai enchaîné les épisodes jusqu’à la conclusion où je me suis écrié : « We are Sunderland ! ».

+

  • La meilleure docu-série sur le football à ce jour
  • Passionnant de bout en bout
  • Vivre l’enfer de la lutte contre la relégation de l’intérieur (l’extérieur, j’ai connu avec le PSG)
  • Tous les points de vue possible

  • Une saison 2 ?
9/10
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