Critique : Star Trek Into Darkness

Quand le méchant vole la vedette

Fiche

Suite du reboot de J.J. Abrams
Titre Star Trek Into Darkness
Réalisateur J.J. Abrams
Scénaristes Roberto Orci, Alex Kurtzman, Damon Lindelof
Acteurs Chris Pine, Zachary Quinto, Zoe Saldana, Alice Eve, Simon Pegg, Benedict Cumberbatch, Anton Yelchin, John Cho, Karl Urban, Bruce Greenwood
Titre original Date de sortie 12 juin 2013
Pays États-Unis Budget 190 000 000 $
Genre Action, Aventure, Science fiction Durée 2h10

Alors qu’il rentre à sa base, l’équipage de l’Enterprise doit faire face à des forces terroristes implacables au sein même de son organisation. L’ennemi a fait exploser la flotte et tout ce qu’elle représentait, plongeant notre monde dans le chaos… Dans un monde en guerre, le Capitaine Kirk, animé par la vengeance, se lance dans une véritable chasse à l’homme, pour neutraliser celui qui représente à lui seul une arme de destruction massive. Nos héros entrent dans un jeu d’échecs mortel. L’amour sera menacé, des amitiés seront brisées et des sacrifices devront être faits dans la seule famille qu’il reste à Kirk : son équipe.

Critique

Fan absolu du premier Star Trek, un des rares blockbusters récents que j’ai revu plus de quatre fois, c’est avec une impatience non dissimulée que j’attendais cet Into Darkness. Encore plus quand le grand méchant loup n’est autre que l’atypique Benedict Cumberbatch.

Tout débute comme dans le premier, nous sommes happés dans une scène d’action sans avoir eu le temps de se poser (fallait pas arriver en retard, c’est sûr). J.J. Abrams nous prévient que ça va aller vite, très vite. Cette scène est l’occasion de voir que les effets spéciaux sont d’excellente facture (ça change de ceux immondes de la bande annonce du deuxième Le Hobbit). La 3D remplit son office avec une utilisation sympathique des lances des poursuivants de Kirk. J’ai même cru mourir quand j’ai vu une lance foncer sur l’écran. Restons humble tout de même, l’utilisation de la 3D devient mineure par la suite.

« John Harrison joué par Benedict Cumberbatch est un des plus beaux méchants du cinéma. »

La première chose dont j’ai envie de parler sur ce Star Trek, c’est John Harrison joué par Benedict Cumberbatch (inoubliable Sherlock dans la série de la BBC). Probablement un des plus beaux méchants du cinéma. A l’échelle de Bane de The Dark Knight Rises sans cette fin pourrie où il se révèle pitoyable. Une séquence résume toute la puissance épique du personnage : il affronte seul des dizaines de Klingons. Une scène d’anthologie menée avec brio. C’est avec une grande joie qu’on accueille chacune de ses apparitions même si au final, on peut regretter qu’elles soient plus rares qu’on ne pouvait le penser en regardant la bande annonce. Ah j’oubliais une autre chose tout aussi culte, le moment où Harrison nous rejoue la scène culte de Gladiator.

Spoiler

« My name is Maximus Decimus Meridius, commander of the Armies of the North, General of the Felix Legions, loyal servant to the true emperor, Marcus Aurelius. Father to a murdered son, husband to a murdered wife. And I will have my vengeance, in this life or the next. » devient un “My name is… Khan.”. Le frisson que procure cette scène est tout simplement jouissif et donne furieusement envie de faire un retour en arrière pour la revivre.

La seule déception concernant ce méchant déjà culte demeure son combat final, bien décevant par rapport à tout ce qui a été proposé avant sans heureusement atteindre le ridicule d’un Batman/Bane Round 2 même si la chute est la même. J.J. Abrams a intérêt à s’améliorer pour les duels de Star Wars VII.

Spoiler

Uhura/Catwoman débarque pour sauver Spock/Batman d’un bien mauvais sort. La différence, c’est que Khan encaisse pas mal de coups avant de succomber contrairement à Bane, balancé comme un vulgaire pantin au détriment d’une Marion Cottilard dont on se fout royalement. Notons d’ailleurs que comme si conscient de l’énorme potentiel du personnage, J.J. Abrams ne le fait pas mourir comme c’était le cas dans l’épisode d’origine, La Colère de Khan. Pour faire une Végéta?

Si Star Trek Into Darkness dispose d’un méchant de très haut niveau, difficile d’en dire de même pour les héros, beaucoup trop statiques dans leurs évolutions par rapport au premier. Le gros point dommageable, c’est la relation entre Kirk et Spock, simple copié-collé de l’épisode précédent provoquant un sentiment de déjà-vu assez crispant même si ça n’empêche pas de s’émouvoir par moments ou d’en rire. D’ailleurs en parlant de rire, cette suite est beaucoup moins drôle que son prédécesseur, la faute à une chute dans les ténèbres. Un bon point car contrairement à la plupart des suites, celle-ci ne tente pas de refaire la même chose et s’oriente davantage vers le thriller à multiples rebondissements dont certains sont mémorables et d’autres moins car trop prévisibles.

« J.J. Abrams a eu l’intelligence de minimiser les fonds verts et les bonhommes en images de synthèse. »

Les scènes d’actions sont tous pas mal spectaculaires, mes préférés restent néanmoins la démonstration de force de John Harrison face aux Klingons et le saut dans l’espace (une petite claque). Malgré tout, je regrette qu’aucune n’arrive à la cheville de la magnifique scène d’ouverture du premier Star Trek (je verse toujours une petite larme à chaque fois que je la visionne), le reboot hein.

Les effets spéciaux… que dire sinon que j’ai été bluffé. C’est vraiment superbe et leurs présences ne dérangent jamais. Il faut dire que J.J. Abrams a eu l’intelligence de minimiser les fonds verts et les bonhommes en images de synthèse (remember Star Wars nouvelle génération). Par contre, le facteur de flare (lens flare dans le langage de l’oncle Sam), il ne faudra pas y être allergique : le pire dans une scène émouvante avec Alice Eve, imparable. Petite déception au niveau du bestiaire même si la découverte du nouveau visage Klingon vaut le détour.

Conclusion

Star Trek Into Darkness est une suite à la hauteur du premier. Non content d’essayer de se diversifier, il offre aussi un méchant mémorable.

+ – Benedict Cumberbatch, direct dans mon top 10 des méchants du cinéma
– l’action
– l’intrigue
– les effets spéciaux
– la relation Kirk/Spock sent le déjà-vu
– fin un peu décevante
– Pavel Chekov, ta gueule s’il te plaît
– bon Star Trek 3, c’est pour quand?
Trophée8/10
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