Critique : Monstres Academy

L’université des monstres

Fiche

Titre Monstres Academy
Réalisateur Dan Scanlon
Scénaristes Robert L. Baird, Daniel Gerson, Dan Scanlon
Voix (VO) Billy Crystal, John Goodman, Steve Buscemi, Charlie Day, Helen Mirren
Voix (VF) Eric Métayer, Xavier Fagnon, Malik Bentalha, Jamel Debbouze, Catherine Deneuve
Titre original Monsters University Date de sortie 10 juillet 2013
Pays États-Unis Budget
Genre Animation, Aventure, Comédie, Famille, Fantastique Durée 1h44

Même quand il n’était qu’un tout petit monstre, Bob Razowski rêvait déjà de devenir une Terreur. Aujourd’hui, il est enfin en première année à la prestigieuse université Monstres Academy, où sont formées les meilleures Terreurs. Son plan de carrière bien préparé est pourtant menacé par sa rencontre avec James P. Sullivan, dit Sulli, un vrai crack qui a un don naturel pour Terrifier. Aveuglés par leur désir de se prouver l’un à l’autre qu’ils sont imbattables, tous deux finissent par se faire renvoyer de l’université. Pire encore : ils se rendent compte que s’ils veulent que les choses aient une chance de rentrer dans l’ordre, ils vont devoir travailler ensemble, et avec un petit groupe de monstres bizarres et mal assortis…

Critique

Monstres et Cie était le quatrième long-métrage Pixar (après les deux Toy Story et 1001 pattes). Il était surtout la preuve que Pixar était capable de faire autre chose que des histoires de jouets, 1001 pattes n’étant pas d’excellente facture (je l’aime bien quand même). Douze ans après, son préquel débarque…

Personnellement, je n’ai gardé aucun souvenir de Monstres et Cie sinon les deux personnages principaux et la vague sensation d’avoir plutôt apprécié. D’un autre côté, je vais vous avouer que Pixar… Bref que maintenant, je kiffe beaucoup moins préférant largement l’humour de Moi, moche et méchant.

« [Pixar a] même osé faire d’un vieux con, le héros d’un long-métrage »

Au début du visionnage de Monstres Academy (pourquoi ne traduire que la moitié du titre ? et pourquoi ne pas mettre carrément Monstres University ?), j’ai été très déçu par l’humour global, beaucoup trop enfantin. C’est simple, je (et la salle) n’ai pas ri une seule fois. Incroyable mais vrai, et après l’explosif Moi, moche et méchant 2, ça fait mal.

Par contre, j’avais oublié le talent de Pixar pour conter une histoire émouvante en jouant sur le côté marginal de ses héros (ils ont même osé faire d’un vieux con, le héros d’un long-métrage). On finit par y succomber et se prendre au jeu. Faut dire que le studio de Disney met le paquet : pauvre Bob Razowski incapable de faire peur à qui que ce soit et maltraité par tout le monde (un bon moyen pour donner envie au public de se mettre de son côté, c’est facile mais ça fonctionne alors pourquoi cracher dessus ?) mais avec un rêve, devenir la plus grande terreur de son monde.

Par contre, plus surprenant est le traitement de Sulli qui passe presque pour un individu détestable. Une prise de risque pertinente permettant de relancer un peu l’intrigue malgré le résultat final connu d’avance. Toute l’intelligence est là pour ce préquel. On connaît la fin, l’enjeu est donc de trouver d’autres moyens de captiver le public. Fort heureusement, ici ça marche bien et puis de toute façon toutes les fins des films Pixar sont prévisibles…

Le côté « campus » du film participe beaucoup à son charme surtout sa partie « Scare Games » où les épreuves sont particulièrement loufoques et plaisantes à suivre, assurément les meilleurs passages du film. Mention spéciale à celui à la bibliothèque, très fun.

« Le côté « campus » du film participe beaucoup à son charme. »

Graphiquement, le film est très beau même si on peut regretter que les monstres ne soient pas vraiment effrayants. Sauf Hardscrabble… On sent bien les pépettes de Disney. Malgré une apparence semblant simple, les détails demeurent légions.

Cette fois-ci, Bob et Sulli sont accompagnés par une belle brochette de monstres loosers. Au niveau charismatique, ils sont loin d’être réussis et ne devraient pas marquer les enfants mais ont le mérite d’être sympa surtout le hippie avec toujours la petite réplique hors contexte qui va bien.

PS: ne manquez le début du film pour voir le court-métrage Le Parapluie bleu, un instant onirique fugace dans un monde de brute. Il est surtout bluffant de réalisme. On se prend à rêver d’un Pixar où le studio s’orienterait vers un film adulte.

Conclusion

Monstres Academy est un bon film Pixar. De quoi me réconcilier avec eux après la déception Rebelle.

Par contre, je préfère largement Moi, moche et méchant 2 dont l’humour écrase tout ce qui se fait dans Monstres Academy sans oublier ses scènes d’actions plus inventives. Et les minions…

+ – La touche émotion de Pixar
– Les épreuves du « Scare Games »
– Pas vraiment drôle pour les adultes
7/10
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