Critique : La Terre du Milieu: L’Ombre du Mordor

Edge of Middle-earth

Fiche

Titre
La Terre du Milieu: L’Ombre du Mordor
Éditeur Warner Bros Games
Développeur Monolith Productions
Plate-forme PC, PlayStation 4, Xbox One Date de sortie 3 / 10 / 2014
Genre Action, Aventure Testé sur PlayStation 4
Image du jeu vidéo La Terre du Milieu: L’Ombre du Mordor
Assassin’s Creed ? Non, c’est L’Ombre du Mordor.

Critique

Un jeu prenant place dans la Terre du Milieu, offre alléchante, même s’il convient de se rappeler que la saga en jeu vidéo a rarement été mémorable, surtout si on excepte les beat’em all Les Deux Tours et Le Retour du Roi. Ces deux derniers se sont révélés être des véritables réussites. De ceux qu’on n’attendait pas vraiment. Bonne nouvelle, La Terre du Milieu: L’Ombre du Mordor est de ce moule.

Je fus d’abord intrigué par le jeu pour deux choses : il s’agit un spin off se déroulant entre la trilogie du Hobbit et celle du Seigneur des Anneaux et il implémente un système permettant de se faire des ennemis jurés.

Live, Die, Repeat

Pour le premier cas, cela permet de bénéficier d’une histoire originale s’autorisant quelques largesses avec la saga afin d’offrir de nouveaux personnages. L’histoire fait dans le classique, on pourrait citer Un Jour sans Fin, mais c’est du très bon Edge of Tomorrow qu’il est le plus proche, notamment via sa tagline : Live, Die, Repeat (Vivre, Mourir, Recommencer). De cette logique implacable, non seulement vous comprenez les fondations du scénario, mais aussi du gameplay avec une particularité : l’orque qui vous a tué est promu. Ce que j’ai beaucoup apprécié dans l’histoire, c’est qu’à défaut d’être épique comme la saga dont elle est inspirée, elle s’oriente davantage vers une série B utilisant à fond son pitch et son contexte et installant de véritables enjeux (du pur Edge of Tomorrow) sans oublier de faire quelques clins d’œil aux fans. En bref, on s’éclate à suivre les péripéties du héros et à faire connaissance avec des personnages charismatiques, mention spéciale à l’hilarant nain de la deuxième partie. De loin, le meilleur personnage secondaire du jeu.

L’autre bienfait du jeu réside dans le design des ennemis. Franchement, j’ai été bluffé. La Terre du Milieu: L’Ombre du Mordor repose sur un système de génération d’ennemis aléatoires. Et c’est tout simplement génial, car on n’a jamais l’impression de revoir les mêmes tronches. Certains se ressemblent, mais il y a toujours au moins un élément qui diffère lui donnant une personnalité unique. Et quand, en plus, la modélisation est sublime, on ne peut qu’être sous le charme. Évidemment, les big boss sont nettement au-dessus du lot et offrent un design d’une efficacité redoutable, notamment pour la Tour, sorte d’orque SM. Néanmoins, le système d’ennemis jurés n’est pas vraiment efficace. Car une fois arrivé vers la fin du jeu, j’ai découvert mon ennemi juré et je me suis exclamé : « Mais c’est qui, lui ? ». Il faut dire qu’il est facile de se débarrasser des boss du coup, le système en génère pas mal, ce qui fait que rapidement, on ne se souvient plus des visages, on se souvient juste du mantra : « un bon orque est un orque mort ».

Arkham Mordor

Le tout ne pourrait pas fonctionner sans un gameplay aux oignons. Fort heureusement, c’est le cas. Le système de combat est très proche d’un épisode de la saga vidéoludique Arkham. Si vous y avez déjà joué, pas la peine de vous expliquer. Pour les autres, il faut juste savoir que c’est un des meilleurs systèmes de combat, si ce n’est le meilleur. En tout cas, jamais tuer un orque n’aura été aussi fun (et en plus, comme on n’a jamais vraiment l’impression de rencontrer les mêmes, c’est encore plus grisant). Par contre, pour les déplacements, on s’approche plus du système de parkour d’Assassin’s Creed, en plus simple. Ce qui est un véritable bonheur. Votre personnage dispose aussi d’un système de compétences et de capacités très complet, tout débloquer prend du temps. En bonus, L’Ombre du Mordor se permet quelques excentricités avec des pouvoirs bien marrants comme celui permettant de dominer un orque (rien de sexuel, je vous rassure, il ne faudra pas sodomiser le vaincu comme chez les chiens). À noter que, par bonheur, les développeurs n’ont pas rallongé artificiellement la durée de vie comme le fait la saga d’Ubisoft en obligeant les joueurs à joindre un point A pour accéder directement au point B et enfin accéder au point C. Sur L’Ombre du Mordor, il suffit d’ouvrir la map et d’accéder pour accéder directement à la tour proche du point C pour y parvenir rapidement. Bien vu.

Parmi les points faibles, on peut considérer l’aventure principale un poil trop courte – elle atteint difficilement la dizaine d’heures de jeu – et des graphismes loin d’être magnifiques, mais attention, ça reste tout de même beau. De plus, le Mordor en open world, ça n’a pas de prix. En gros, il n’y en a pas vraiment beaucoup. Bon signe, non ?

Par Christophe Menat, le .

Image du jeu vidéo La Terre du Milieu: L’Ombre du Mordor
Your soul is mine !

Conclusion

La Terre du Milieu: L’Ombre du Mordor est une excellente surprise. Bien fait, fun, jouissif, prenant, le jeu captive dès les premières minutes pour ne nous lâcher qu’une fois arrivé au générique final. L’Arkham Asylum de la Terre du Milieu.

+

  • Fusion d’Assassin’s Creed et Arkham City transposé dans la Terre du Milieu
  • La génération aléatoire des ennemis
  • Histoire de style série B

  • Un peu court
  • Pas spectaculaire graphiquement
Trophée8/10
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