Critique : Jurassic World : Fallen Kingdom

Un épisode de transition

Fiche

Titre Jurassic World : Fallen Kingdom Titre VO
Réalisateur J.A. Bayona Scénaristes Colin Trevorrow, Derek Connolly
Acteurs Chris Pratt, Bryce Dallas Howard, Rafe Spall, Justice Smith, Daniella Pineda, James Cromwell, Toby Jones, Isabella Sermon, Jeff Goldblum
Date de sortie 06 / 06 / 2018 Durée 2h 08
Genre Action, Aventure, Science fiction Budget 170 000 000 $

Cela fait maintenant trois ans que les dinosaures se sont échappés de leurs enclos et ont détruit le parc à thème et complexe de luxe Jurassic World. Isla Nublar a été abandonnée par les humains alors que les dinosaures survivants sont livrés à eux-mêmes dans la jungle. Lorsque le volcan inactif de l’île commence à rugir, Owen et Claire s’organisent pour sauver les dinosaures restants de l’extinction. Owen se fait un devoir de retrouver Blue, son principal raptor qui a disparu dans la nature, alors que Claire, qui a maintenant un véritable respect pour ces créatures, s’en fait une mission. Arrivant sur l’île instable alors que la lave commence à pleuvoir, leur expédition découvre une conspiration qui pourrait ramener toute notre planète à un ordre périlleux jamais vu depuis la préhistoire.

Photo du film Jurassic World: Fallen Kingdom avec Owen (Chris Pratt)
Star-Lord s’entraîne pour sa prochaine rencontre avec Thanos.

Critique

Franchement, qui s’attendait au succès monstrueux (dinosauresque ?) de Jurassic World ? Quand même, on partait avec 150 000 000 de dollars et on arrive à destination avec 1 671 713 208 dollars. Que celui qui l’avait prévu lève la main. Personne ? C’est bien ce que je pensais. Bref, nul n’a été surpris en apprenant qu’une suite a été mise en chantier. Au bout du compte, on devrait même avoir une trilogie. Troisième épisode prévu pour 2021.

Quelques minutes après le Jurassique

Si Jurassic World était sympa, il fallait tout de même reconnaître un certain côté remake de Jurassic Park. Un passage indispensable pour capter l’attention de la nouvelle génération (comme l’a fait Le Réveil de la Force). Maintenant que les enjeux sont posés, il est temps de partir vers des nouveaux cieux. C’est pourquoi, j’ai été excité en apprenant que Juan Antonio Bayona a pris la suite de Colin Trevorrow. Le bonhomme étant très porté sur le gothique et l’horreur comme en témoigne sa filmographie avec L’Orphelinat et Quelques minutes après minuit. C’était la promesse de « Et maintenant, quelque chose de complètement différent » comme le disaient si bien les Monty Python.

Au vu du résultat final, on sent l’apport du réalisateur à la franchise. Notamment pour la beauté des images dont certaines sont à couper le souffle (et je pèse mes mots). Comment ne pas lâcher une petite larme face au destin de certains dinosaures d’Isla Nublar avec ce tragique plan final ? Le réalisateur s’éclate aussi comme un petit fou dans la deuxième partie avec le dinosaure créé à l’occasion de ce nouvel épisode.

Du Monde perdu vers le Royaume déchu

Malheureusement, le tout est pénalisé par une histoire sonnant encore une fois comme une redite. Une redite de Le Monde perdu: Jurassic Park (j’aurais dû tiquer sur le sous-titre Fallen Kingdom relativement proche). En effet, on retourne sur un parc détruit où les dinosaures règnent en maître avant de bifurquer vers le survival dans un manoir à la Resident Evil. Cette dernière partie pouvait être originale, seulement non. C’est encore et toujours la même chose. Un dinosaure super dangereux est lâché et les humains tentent, encore et toujours – tellement sans fin, de survivre. Au fait, si vous pouviez éviter de regarder la bande-annonce, ça vous éviterait d’avoir toute l’histoire.

Les seules choses qui m’ont réellement plu dans cette suite, en plus de la réalisation, sont la façon dont la relation entre Owen Grady (Chris Pratt) et Blue est traitée, j’en ai été vachement ému, et la grande utilisation des animatroniques qui donnent un réalisme que les images de synthèse n’arrivent pas encore à dépasser. J’ai bien apprécié aussi les notes d’humour qui soulagent un peu au vu de l’ambiance sinistre. Je n’ai rien contre cette dernière, c’était même cool avec certaines mises à mort digne de la grande époque, mais bon, je trouvais que ça collait mal avec le côté abracadabrantesque du scénario. Dernier point, des scènes d’action bien mises en scène. Il n’y a rien de fou, mais ça fait largement le job.

En attendant de passer la troisième

Ce qui m’a le plus dégoûté reste qu’au final, on est surtout devant un épisode de transition qui n’amène pas grand-chose à la saga. Car c’est la fin qui est prometteuse même si j’ai quelques réserves. C’est marrant de voir que Colin Trevorrow revient réaliser l’épisode suivant. Si j’étais cynique, j’aurais dit qu’il a délégué la réalisation de cet épisode (qu’il a co-écrit, il faut le souligner) parce que c’est chiant et que ça n’a pas grand intérêt, mais il faut le faire (sincèrement, non). Heureusement alors que je ne le suis pas.

Par Christophe Menat qui se dit que les mecs auraient carrément dû faire le trois directement, le 7 juin 2018.

Photo du film Jurassic World: Fallen Kingdom avec Blue et Owen
LE couple de film !

Conclusion

Votre appréciation de Jurassic World: Fallen Kingdom dépendra de votre tolérance à la saga. À force de toujours avoir la même intrigue et les mêmes situations, je vais avouer que ma patience commence à atteindre ses limites. J’attendais beaucoup de cet épisode après un premier épisode en forme de suite remake (passage obligé pour la nouvelle génération), mais au final, c’est encore et toujours la même chose. Spoiler : les dinosaures s’échappent et les humains tentent de survivre. Bref, j’en ai ma dose. Il ne me reste plus qu’à espérer que le troisième épisode proposera réellement quelque chose de nouveau.

+

  • Relation entre Owen et Blue
  • Réalisation et photographie splendides
  • Utilisation abondante d’animatroniques
  • Quelques bonnes blagues bien senties

  • Cette désagréable sensation de toujours revivre les mêmes situations
  • Côté épisode de transition trop prononcé
  • Cette surenchère dans le dinosaure encore plus puissant et plus meurtrier
  • Ça commence à devenir gênant que le T-Rex fasse le mannequin devant la caméra à chaque film
6/10

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