Critique du Baron : Fire Emblem Fates

Toujours une tuerie ?

Fiche

Titre Fire Emblem Fates
Éditeur Nintendo
Développeur Intelligent Systems
Plate-forme Nintendo 3DS Date de sortie 20 / 05 / 2016
Genre Tactical RPG Testé sur Nintendo 3DS
Image des personnages de Fire Emblem Fates
Image du jeu vidéo Fire Emblem Fates édité par Nintendo et développé par Intelligent Systems

Critique

Un nouvel opus de l’excellente série Fire Emblem est sorti il y a quelques mois. Le temps de finir les deux versions afin de vous sortir un article digne de ce nom, me voici donc prêt à vous donner mon avis de fan.

Tout d’abord, il faut savoir que cette fois, cet épisode se distingue en deux versions : Héritage et Conquête. Votre personnage (que vous allez créer) suivra donc la version que vous avez acquise. Il y a un DLC qui est sorti 2 semaines plus tard qui vous permet de suivre une troisième voie mais cela arrivera dans un prochain article.

Un petit synopsis de l’histoire s’impose pour comprendre le choix qui va vous être donné (un léger spoil est donc obligatoire, j’en suis désolé…). Votre héros (ou héroïne) a été enlevé par le roi de Nohr et il vous a élevé comme sa propre fille. Pourtant, après une mission en territoire Hoshido, vous voici avec votre vraie famille (qui est aussi de sang royal). Si vous avez pris Héritage, vous aiderez donc votre famille de sang à gagner cette guerre. Si c’est la version Conquête, vous aiderez votre famille de cœur à remporter la victoire.

J’ai débuté l’histoire avec Hoshido qui est le plus simple des deux épisodes même en mode Difficile. Me voici donc embarqué dans un esprit très Japon féodal où tout est gentil, tout est beau, le pays parfait en soi. L’histoire de cette version m’a tout bonnement paru enfantine sur tous les chapitres du jeu (malgré quelques moments tragiques) mais le discours du personnage principal et de vos compagnons m’ont donné envie de vomir. C’était trop bisounours à mon gout.

Puis, après avoir fini Héritage, je me suis lancé dans Conquête (ambiance médiévale européenne) et là, presque le même constat… Je m’attendais à un héros un peu plus malveillant puisque là, on envahit le territoire Hoshido mais non… C’est pareil… La paix, la justice, le bien… Gna gna gna… Donc oui, en terme d’histoire, c’est quasiment la même chose mais pourtant, si vous voulez mieux comprendre le fil rouge, il vous faut les deux versions et c’est là où ça fait mal… Une version, c’est 50 euros ! 100 euros pour les deux… À croire que c’était juste obligatoire pour rendre le jeu rentable malgré des milliers de fans… Et le pire dans tout ça, c’est qu’il va vous manquer de nombreuses informations pour comprendre vraiment l’histoire du jeu et vous n’aurez cela que dans Révélation… La totalité de l’histoire se fait donc pour 125 euros ! Bandes de voleurs…

En quoi est ce différent en difficulté entre Héritage et Conquête ? Héritage, vous permet de subir des défis très régulièrement vous permettant donc d’augmenter le niveau de vos héros et leurs affinités, de récupérer beaucoup de bonus et d’or ainsi que de veines draguaires (explications plus bas). Dans Conquête, aucun défi n’est proposé à part l’histoire principale et les invasions de château. Donc autant dire, c’est beaucoup plus stratégique ! La différence de temps entre les deux versions : il m’a fallu pas loin de 50 heures sur Héritage avec tout ce qui m’était proposé alors que Conquête, c’est moins de 20 heures de jeu…

Graphiquement, le jeu est magnifique. Le character design est toujours aussi éblouissant pour chaque personnage. J’ai toujours adoré les personnages des Fire Emblem et sur ce point-là, je n’ai pas été déçu bien qu’Ike de Path of Radiance reste toujours mon préféré ! Mais à part ça, je trouve que les développeurs ne se sont pas foulés. On retrouve à peu prés le même moteur graphique que celui d’Awakening (le dernier épisode à être sorti sur 3DS). Les cinématiques en moteur du jeu sont mal ajustées. La tête et le corps des personnages ne me paraissent pas humains (soit la tête est trop grosse soit c’est un souci dans le corps…). Par contre, les cinématiques en cel-shading sont extraordinairement détaillées et très vivantes mais cela ne rattrape pas la qualité en général du jeu car il n’y a en pas énormément.

En combat, les graphismes sont de même nature que les cinématiques en cel-shading. Le fondu en avant vers le combat lorsque vous en entamez un ou subissez l’assaut de vos ennemis vous amène immédiatement dans le feu de l’action. Vous avez la possibilité de choisir entre 3 vues différentes afin de profiter des animations de vos compagnons et 3 vitesses différentes. C’est agréable mais pas utile en soi (sauf la vitesse accélérée car sinon, vos combats vont durer des heures…)

Le système de combat reste quasi le même. On retrouve le principe du triangle de force (l’épée l’emporte sur la hache, qui l’emporte sur la lance, qui l’emporte sur l’épée) et la magie/esprit n’a plus son triangle à part. Elle a été fusionnée avec le triangle des armes. Autre nouveauté dans les armes : les esprits. Ces armes vous donnent des bonus et/ou malus sur vos caractéristiques et certaines armes vous donnent aussi des avantages et/ou inconvénients. Les armes comme Dracocide, Fer létal, Besticide ou Marteau n’ont plus de résistance, pareil pour les tomes/esprits. On peut donc les utiliser tout le temps ce qui change radicalement des autres versions de la série. Il n’y a que les bâtons de soins et les objets qui ont toujours cette fonctionnalité.

Une nouvelle fonctionnalité est apparue : le château. Qu’est-ce que cela apporte ? Vous pouvez organiser votre lieu de vie selon vos envies (la forme du château, la musique, l’intendant) et pouvez aussi acheter, grâce à des veines draguaires que vous récupérez en combattant, des bâtiments comme des marchands, une arène, une loterie, des archives, un mess, etc… Chaque bâtiment peut vous offrir un bonus lorsque votre château est envahi, d’autres vous donnent accès à des petites scènes inutiles. Comme de nombreuses fonctionnalités ont été retiré pour le marché européen, je trouve les bâtiments du style Quartiers personnels et Source chaude d’une utilité frôlant le néant. Le seul attrait reste le multijoueur vous permettant d’être envahi, d’attaquer une autre forteresse ou bien de tout simplement visiter les lieux d’un autre joueur.

Vos compagnons, comme dans Awakening, peuvent devenir mari et femme et voir leurs enfants combattre à leur coté après avoir terminé leur annexe. Je trouve d’ailleurs limite qu’en 2016, l’homosexualité est encore taboue dans certains jeux alors que cela est possible dans d’autres. Donc, pas de mariage pour tous. Par contre, les discours avec des consonances incestueux, pas de problème ! Faites une relation entre votre héros et Camilla et vous comprendrez ce que je veux dire…

Autre chose qui m’a fait crisser les dents : les DLC. De nombreux packs de cartes vous sont proposés. Un contenu ma foi inutile sauf pour casser la monotonie des maps en Défi… et le prix…

Par Cédric Charles, le4 août 2016.

Image d'un combat de Fire Emblem Fates
Image du jeu vidéo Fire Emblem Fates édité par Nintendo et développé par Intelligent Systems

Conclusion

Fire Emblem Fates ne révolutionne en rien la série mais reste agréable pour un fan. L’histoire coupée en trois versions afin de faire du pognon est inadmissible pour les joueurs. Les cinématiques sont toujours aussi magnifiques. Un bon jeu mais qui ne vaut pas de claquer 125 euros pour l’histoire malheureusement…

+

  • Graphismes et cinématiques toujours aussi agréables
  • Plus de résistance sur les armes spéciales et les tomes !

  • 3 versions différentes afin de connaître la totalité de l’histoire !
  • Trop de fonctionnalités retirées pour le château qui le rendent presque inutile.
  • Histoire sans de rebondissement, trop gentillette
7/10
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