Critique : Docteur Sleep

Le faux Shining 2

Fiche

Écrivain Stephen King
Traducteur Nadine Gassié
Editeur Albin Michel
Titre original Doctor Sleep Date de sortie 30 octobre 2013
Genre Drame, Fantastique, Horreur, Thriller Pages 600
Depuis Shining, le petit Danny Torrance a grandi. Ses démons aussi…

Critique

À chaque année, ma pitance de Stephen King et comble du bonheur en 2013, j’en ai eu droit à deux fois. Après l’excellent 22/11/63, place à la plus bankable suite de Shining rendu immortel par le film de Stanley Kubrick : Docteur Sleep.

Pas la peine de revenir sur le style d’écriture de Stephen King, tout le monde la connait. Agréable à lire et bourré de bonnes idées permettant de s’échapper du cadre un peu fermé de la littérature, le maître de l’horreur ne doit pas à sa longévité à rien. Surtout comme d’habitude, il offre des aventures aussi variées que possible.

Avec Docteur Sleep, il offre une des très rares suites d’un de ses romans. En même temps, il s’agit aussi d’un des plus populaires. Par contre, ne lui parlez pas du film de Kubrick. Même des années après, il est toujours aussi rancunier (ne manquez pas le petit commentaire dans la postface). Pour ceux qui ne savent pas, Stanley Kubrick a pris des libertés avec le roman pour signer sa vision. Ce qui fait que Shining le film et Shining le roman sont deux œuvres très différentes. Je me rappelle avoir été choqué par le film que j’ai vu après avoir lu le roman.

Une suite prenant ses distances avec Shining.

Toutefois, nul besoin d’avoir lu le roman d’origine pour apprécier Docteur Sleep. Le film pourrait même suffire histoire d’avoir quelques bases. C’est probablement pour ça que le titre de l’histoire n’est pas Shining 2. Par contre, le héros est toujours le même et doit affronter des nouveaux démons. Malgré tout, j’ai regretté que les démons de l’Overlook ne soient pas plus présents que ça (un peu au début puis plus rien).

Avec ce roman, Stephen King fait de son héros un alcoolique et offre les différentes étapes vers la rédemption, soit le chemin inverse pris par le père (une bonne pub pour les AA). Toutefois, Danny n’est pas seul, une nouvelle héroïne apparait, une sorte de sosie de Charlie, l’enfant doué de pyrokinésie (incarné par Drew Barrymore au cinéma). La relation entre les deux est assez sympathique et offre un twist très réussi.

Niveau méchant, j’ai été un peu déçu. Ils étaient plutôt prometteurs au début, mais se révèlent très vite dépassés et n’offrent pas vraiment de confrontations réelles. Ce qui donne une fin assez molle, juste sauvée par quelques bonnes idées. Fort heureusement, Stephen King arrive toujours autant à véhiculer des émotions dans ses personnages surtout lors du passage à l’hospice.

Conclusion

Docteur Sleep n’atteint pas le niveau de son illustre prédécesseur, mais offre un intéressant voyage au cœur de l’alcoolisme et accomplit son côté fan-service même si je regrette que ce soit réduit au strict minimum.
7/10
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