Nick la critique : Pirates des Caraïbes: La vengeance de Salazar

Vengeance en eaux troubles

Fiche

Titre Pirates des Caraïbes: La vengeance de Salazar Titre VO Pirates of the Caribbean: Dead Men Tell No Tales
Réalisateurs Joachim Rønning, Espen Sandberg Scénariste Jeff Nathanson
Acteurs Johnny Depp, Geoffrey Rush, Javier Bardem, Brenton Thwaites, Kaya Scodelario, Orlando Bloom
Date de sortie 24 / 05 / 2017 Durée 2h 09
Genre Action, Aventure, Fantastique Budget 230 000 000 $

Les temps sont durs pour le Capitaine Jack, et le destin semble même vouloir s’acharner lorsqu’un redoutable équipage fantôme mené par son vieil ennemi, le terrifiant Capitaine Salazar, s’échappe du Triangle du Diable pour anéantir tous les flibustiers écumant les flots… Sparrow compris ! Le seul espoir de survie du Capitaine Jack est de retrouver le légendaire Trident de Poséidon, qui donne à celui qui le détient tout pouvoir sur les mers et les océans. Mais pour cela, il doit forger une alliance précaire avec Carina Smyth, une astronome aussi belle que brillante, et Henry, un jeune marin de la Royal Navy au caractère bien trempé. À la barre du Dying Gull, un minable petit rafiot, Sparrow va tout entreprendre pour contrer ses revers de fortune, mais aussi sauver sa vie face au plus implacable ennemi qu’il ait jamais eu à affronter…

Critique

Rappel historique

Pirates des Caraïbes, après avoir passé des années à te savourer, il est toujours bien de souligner d’où tu tiens tes références :

Diego le flibustier, dit Diego le « mulâtre » ou le « métis » ou Diego Lucifer ou encore Diègue, est un Africain né à La Havane. Son père est probablement un capitaine hollandais.

Il commence à naviguer avec les Hollandais et apparaît en 1635 lorsqu’il participe à la prise de Campêche (Mexique). En 1636, il s’empare de Curaçao.

En 1638, associé au capitaine hollandais Cornelis Jol, dit « jambe de bois », il attaque la flotte espagnole.

Marin intrépide, connu pour ses innombrables exploits, vivant en grand seigneur, jouant de la guitare pour distraire ses hommes, narguant les Espagnols qui ont mis sa tête à prix, Diego, basé à l’île de Guanaja (golfe du Honduras), devient un personnage légendaire dans la mer des Caraïbes.

Après le traité de Westphalie qui mit fin à la guerre de course au service des Hollandais, le flibustier passa au service de la France, prenant ses ordres à l’île de la Tortue (Haïti), tout en continuant de travailler à son compte.

Diego, à la tête d’une flottille, écuma les mers pendant près de 40 ans.

Capturé en juin 1673, au cours d’une opération, par les Espagnols, il aurait été exécuté.

Source : http://www.une-autre-histoire.org

Pirate malgré lui

Oh, Jack Sparrow la pauvreté de culture de ton équipage me pousse à lâcher quelques vers quand toi, tu bois quelques verres. Je suis sidéré de voir que tes cascades ne te laissent jamais en miette et de par les voies des mers pour toi, j’en suis ravi.
Car ce cinquième Pirates que tu nous as promis est loin d’être décevant. Et cela, même si le scénario se laisse souffler au bruit du vent.
J’aurais voulu être un pirate comme un autre aurait voulu être un artiste.
Jack, je t’ai vu faire ton numéro. Tu as tenté de braquer une banque. Et tu te caches derrière l’alcool pour te dédouaner de toute culpabilité.
Tel un brave sournois, tu échappes à la potence pour préférer le châtiment à la française : la guillotine.
Oh, Jack comment fais-tu pour échapper à la mort pour que moi spectateur veuille te voir mourir encore et encore. Non pas pour mourir, mais pour te voir sourire à la mort comme si c’était ton dernier sourire pour que ça soit à mourir de rire.
Si le Black Pearl est ton navire, tu le considères comme ta forteresse, mais ta forteresse, c’est ton tombeau.
Oh capitaine, tu as l’air si jeune que l’âge ne t’atteint point.
On peut continuer à ce rythme vers le 6, 7, 8ème de manière Fast et Furieuse.
Tu flirtes avec le vaudou à travers ton compas et les vaudouistes s’agitent au moindre mouvement des astres pour combattre l’ennemi de la mer : Salazar.
Comme par hasard, tu te retrouves à faire face à un sale hasard.
Être ou ne pas être un marin d’eau douce, Pirate !

Les personnages

Carina Smyth est une femme pas comme les autres. Comparée aux chiens, l’accès lui est interdit à l’astronomie. Si elle connaît la moindre science réservée aux hommes, elle est prise pour une sorcière et peut être brûlée au bûcher. Ce personnage joue un rôle clé pour le film. Un vrai parallèle est créé entre la prêtresse vaudoue qui connaît un peu l’astronomie avec les sciences spirituelles et Carina qui connaît la science et reste une parfaite aliénée (malgré son savoir) au monde spirituel qui, justement, explique le fonctionnement de la science. En gros, les sorciers transmettent la science et les incultes s’en servent sans véritablement la comprendre par son essence première. Et émotionnellement, j’ai versé une larme pour elle. Car l’actrice qui l’incarne m’a fait ressentir son chagrin si visible qu’elle était vraie.
Henry Turner, fils de Will Turner et Elizabeth Swann, capitaine du hollandais volant met un peu de piment dans l’histoire. Il donne de l’intérêt à Jack Sparrow. Sans lui, on serait prêt à se demander pourquoi une nouvelle histoire sur Jack le flibustier.
Salazar, c’est le méchant qui incarne l’empire espagnol en déclin. Sa haine est tellement forte qu’elle le rend tellement moche que la terre ferme n’en veut pas.
Ce con est là pour nous rappeler à quel point Jack le moineau, n’est qu’un oiseau volant sans bateau qui se prend pour un capitaine.
Joachim Rønning et Espen Sandberg ont suivi la lignée de Gore Verbinski qui avait donné un ton burtonnien à la trilogie. J’ai vraiment cette sensation qu’ils ont recollé les morceaux brisés par le 4 que j’en ai pleuré.

Les décors et VFx

Certains vont être surpris, mais Jack Sparrow passe une partie de son aventure en Guadeloupe. Plus précisément à Saint-Martin occupée par les Anglais dans le film.
Mais historiquement appelée ainsi par Christophe Colomb à sa découverte le jour de la Saint-Martin en 1493. Les arawaks qui y vivaient sont réduits en esclavage. L’île attire pour ses mouillages protégés et ses dépôts salins.
Niveau VFx, je ne vais pas être tendre. C’est plutôt poisson comme effets. On dirait du Zbrush raté passé au fer à repasser. On sent que les réalisateurs avaient beaucoup à dire. Tout de même, ils ont réanimé une franchise en pleine noyade.

Par Nick Songs, le 24 mai 2017.

Conclusion

Disney a dû faire appel à l’équipe d’alerte à Honolulu pour réanimer une franchise. On le sent que la réanimation a été dure. Un début de film avec des blagues un peu surfaites, mais qui ne gâchent en rien le film. Jack est toujours aussi alcoolo. Ça donne vraiment envie de venir avec un fut de rhum pour oublier certains ratés. J’ai particulièrement kiffé.

+

  • La mise en scène peut passer
  • L’action est au rendez-vous
  • L’humour de la piraterie est toujours là
  • Une scène post-générique

  • Les dialogues laissent à désirer
  • Les VFx pâte à modeler
8/10
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