La durée moyenne de quelques plans du cinéma et « le Cinéma du Chaos »

Le site VashiVisuals a publié cette année plusieurs données sur la durée moyenne des plans de certains réalisateurs et films. Ces infos aussi inutiles qu’amusantes vous permettront très certainement de briller aux yeux de votre entourage.

Pour celles et ceux qui souhaitent voir l’intégralité des données, voici le lien.

Et pour les autres qui ont la flemme, en voici un résumé :

La dernière étude en date oppose par exemple des films au montage cut et souvent brouillon comme Taken 2 ou World War Z (durée moyenne de 2 secondes par plan) à des films plus posés aux plans-séquences mémorables comme Les Fils de l’homme (14,2 secondes) ou Le Lauréat (18 secondes).

On retrouve la durée moyenne des plans de films de Steven Spielberg et Stanley Kubrick, qui vont en général du simple au double. Quant à Steven Soderbergh, ses plans vont du simple au triple. Le champion reste le réalisateur hongrois Bela Tarr avec une moyenne de 178,3 secondes par plan.

Il est amusant de constater que Michael Bay, réputé notamment pour ses montages clipesques et assommants, a une durée de plans équivalente à celle de… Christopher Nolan ! Dont le style est beaucoup moins décrié. Comme quoi, la durée des plans ne fait pas tout.

On retrouve aussi des comparaisons étonnantes : celle de Sueurs Froides d’Alfred Hitchcock et Peur Bleue de Renny Harlin. Deux films et deux réalisateurs qui n’ont pas franchement grand-chose en commun mais surtout, un chef-d’œuvre et une série B sympathique.

Il est également question de film au montage très intense, très rapide. Pêle-mêle, on retrouve Resident Evil: Apocalyspe, Hot Fuzz, Domino, Die Hard 4, etc. Notons que l’ensemble de ces films ont tous des plans d’une durée inférieure à 2 secondes et datent tous d’après 2000.

Période vers laquelle une tendance à l’hystérie a commencé à émerger. Elle se traduit notamment par des plans resserrés, une caméra qui bouge dans tous le sens, une bande-son poussée à fond les ballons, la clarté de l’action passant au second plan. Un cinéma désigné par l’appellation « Cinéma du Chaos » par Matthias Stork, jeune réalisateur allemand et étudiant à l’université de Los Angeles.

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