Critique : The Rover

Le Neuvième Jour

Fiche

Titre The Rover
Réalisateur David Michôd
Scénariste David Michôd
Acteurs Guy Pearce, Robert Pattinson, Scoot McNairy, David Field
Titre original Date de sortie 4 juin 2014
Pays Australie, États-Unis Budget 12 250 000 $
Genre Drame, Science-fiction Durée 1h 42
Dix ans après l’effondrement de l’économie occidentale, les mines australiennes sont encore en activité, et cette industrie attire les hommes les plus désespérés et les plus dangereux. Là-bas, dans une société moribonde où survivre est un combat de chaque jour, plus aucune loi n’existe. Eric a tout laissé derrière lui. Ce n’est plus qu’un vagabond, un homme froid rempli de colère. Lorsqu’il se fait voler la seule chose qu’il possédait encore, sa voiture, par un gang, il se lance à leur poursuite. Son unique chance de les retrouver est Rey, un des membres de la bande, abandonné par les siens après avoir été blessé. Contraints et forcés, les deux hommes vont faire équipe pour un périple dont ils n’imaginent pas l’issue…
Photo The Rover Guy Pearce Robert Pattinson
Robert n’est pas d’accord avec l’idée de Guy de porter un bermuda et il le fait savoir.

Critique

Malgré trois ans (déjà), Animal Kingdom résonne encore dans ma tête. Il faut dire que David Michôd avait envoyé du lourd avec cette famille de criminels dont un paquet ont pu faire leur trou depuis : James Frecheville s’est régalé avec les MILF Naomi Watts et Robin Wright dans Perfect Mothers, Jacki Weaver a lancé sa carrière hollywoodienne tout comme Ben Mendelsohn, Sullivan Stapleton (Themistocles dans 300 : La naissance d’un Empire) et Joel Edgerton (qui a d’ailleurs eu l’idée du film du jour avec David). Avec The Rover, le réalisateur Australien retrouve Guy Pearce et lui adjoint Robert Pattinson pour un western post-apocalyptique.

The Rover sonne comme un de ces films à la beauté plastique redoutable mais plombé par un rythme lent. Certains accrocheront à cette histoire de vengeance, d’autres (comme moi) auront bien du mal. Pendant tout le film, on ne comprend pas bien le moteur qui anime le personnage du vagabond (traduction du titre) incarné par Guy Pearce. Un film qui divisera assurément. Question d’affinité.

Et le neuvième jour, Guy rencontre Robert.

Néanmoins, difficile de ne pas être admiratif devant la performance de Robert Pattinson. C’est marrant quand on entend le personnage parler pour la première fois, on se dit : « Mais, il est un peu con, lui ? » avant de se rendre compte que « oui, effectivement, il est retardé mentalement (pour rester politiquement correct) ». Dès lors, The Rover sonne (dis donc, il sonne beaucoup lui) comme le film culte joué avec mon copain Harry. Le duo Pearce/Pattinson s’approchant de celui d’Auteuil/Duquenne. L’émotion en moins. En tout cas, Pattison fait de l’excellent boulot et commence à convaincre sur un point : on tient peut-être avec lui le plus grand acteur de sa génération, car mine de rien, il enchaine les tournages avec une seule constante, des bonnes performances. Malheureusement et dommage pour lui, ses films sont loin d’être mémorables.

Pour le reste, The Rover, c’est l’histoire d’un film où il ne passe pas grand-chose (même s’il y a pas mal de fusillades). Les gars s’embarquent dans un road-movie dans un univers post-apocalyptique employant à merveille les décors, mais dénué d’élément mémorable sinon des plans majestueux. Pas étonnant, car l’univers passe vraiment au second plan. Seulement, au profit de quoi ? D’une relation bancale ? D’un pitch réduit à sa plus simple expression ? Dans ce genre de productions, il faut que les acteurs livrent en cœur des performances de très haut niveau pour captiver. Pour ma part, ils n’ont pas réussi. Je n’ai jamais vraiment accroché au personnage de Guy Pearce. Il y a de l’idée, mais il est tellement figé émotionnellement parlant durant la grosse majorité du film qu’il se révèle monotone malgré un look original (le hipster post-apo). En plus, je n’arrêtais pas de me marrer en le voyant sur les gros plans. Je me disais : « Mais filez-lui des médocs pour le déboucher. Nom de dieu, le pauvre est constipé. Il en peut plus le pauvre gars. ».

Photo The Rover Robert Pattinson
Toc, toc.
– Qui… Qui est-là ?
– C’est Kristeeeeeeeeeeen.
– (Non…) S’il te plait, Kristen. Ne me fais pas de mal. Laisse-moi tranquille.

Conclusion

Pour son deuxième long-métrage, David Michôd m’a déçu. Je n’ai retrouvé que partiellement la force de son Animal Kingdom et me suis pas mal ennuyé, la faute à un rythme lent et un acteur principal peu inspiré.
+ – Robert Pattinson en Pascal Duquenne
– Plans superbes
– Décors
– Ça gicle lors des fusillades
– Leeeeeeeeeent
– Histoire peu captivante
– Il ne se passe pas grand-chose au bout du compte
5/10

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