Critique : The Incredible Burt Wonderstone

La magie n’est pas morte

Fiche

Titre
The Incredible Burt Wonderstone
Réalisateur Don Scardino
Scénaristes Jonathan Goldstein, John Francis Daley
Acteurs Steve Carell, Jim Carrey, Steve Buscemi, Olivia Wilde, Alan Arkin, James Gandolfini, Jay Mohr
Titre original Date de sortie
Pays États-Unis Budget 30 000 000 $
Genre Comédie Durée 1h40

Le plus grand magicien de Las Vegas est menacé par un jeune illusionniste…

The Incredible Burt Wonderstone Photo
Comment ne pas rire devant ça? Surtout devant la gueule de Steve B qui se demande bien comment Steve C a pu lui mettre un doigt dans l’anus alors que ses deux mains sont en évidence.

Critique

Le blockbuster de la comédie, The Incredible Burt Wonderstone, s’est ramassé la gueule au box-office américain (il n’a rapporté que 22 millions sur les 30 du budget), ce qui explique pourquoi le film ne sortira pas au cinéma en France (par contre, en DTV, oui). Mais est-ce pour autant un mauvais film? De toute façon, quand on voit le quatuor Steve Carell, Jim Carrey, Steve Buscemi et Olivia Wilde, il faut l’avoir vu au moins une fois! Ne serait-ce pour être sûr.

Pour analyser le flop de The Incredible Burt Wonderstone, on pourrait parler de son titre à rallonge pas forcément propice au bouche à oreille, « Mince, il m’a parlé de quel film déjà, Marco? The Incredible Hulk? Non, non, c’était un nom à la con. Merde, impossible de me rappeler. » mais ne nous leurrons pas, c’est un argument faiblard, digne d’un enfant de dix ans qui essaie de soutirer un jeu vidéo interdit aux moins de 18 ans à sa mère à Carrefour. Non, personnellement, je pense que The Incredible Burt Wonderstone paye de son sujet très peu attractif de nos jours: les magiciens.

The Incredible Burt Wonderstone paye de son sujet très peu attractif de nos jours: les magiciens.

Autrefois des idoles, ils sont désormais des créatures obsolètes à tel point que nombreux d’entre eux ont du s’ouvrir à d’autres horizons pour attirer le public, certains privilégient la comédie (Kamel), d’autres le hardcore (illustré par le personnage de Jim Carrey). Mais le magicien classique avec sa cape et son haut de forme appartient au passé, même si à l’affiche du Magicien d’Oz de Sam Raimi.

C’est aussi le sujet du long-métrage de Don Scardino. Une soupe déjà servie des milliers de fois: le héros est peinard sur son trône depuis des années et il est même devenu écœurant mais un nouveau venu lui ravit sa place et il est temps pour notre héros de se reconstruire. Exactement le même pitch que Zoolander avec Ben Stiller ou Fatal avec et de Michael Youn. Aucune originalité donc mais ce n’est vraiment ce dont on s’attend avec ce genre de produit. On veut des personnages attachants, un méchant qu’on aime détester, du rire et si possible, un peu d’émotion. The Incredible Burt Wonderstone réussit les quatre.

Le générique d’ouverture est mignon, revenant sur l’origine de la passion de Burt Wonderstone (alors au collège). On le retrouve des années plus tard et il est devenu, n’ayons pas peur des mots, un enculé! Malgré tout, son duo avec Steve Buscemi est hilarant (ce dernier n’a rien perdu de sa vergue comique vu dans les Sandler). Toutefois le plus drôle, c’est encore une fois Jim Carrey, le mec n’a vraiment aucune limite mais a acquéri suffisamment de maturité pour débarrasser son jeu d’acteur des mimiques lourdingues ou du too much. Il est ce méchant qu’on adore détester!

Le spectacle de Burt et Anton mais avec Steve Carrell seul en scène (un truc à mourir de rire).

Steve Carrell est fidèle à lui-même, ce bonhomme semblant être coincé du cul et dont les expressions sont aussi variés que celle d’une statue mais il arrive toujours à faire rire. Pour une fois, il joue un gros macho et obsédé, ça change un peu de ses rôles traditionnels de plouc. Mais sa plus grande force est bien sa capacité à faire véhiculer des émotions (remember Crazy, Stupid, Love.), ce dont nombre de ses concurrents sont incapables. Voilà comment ce mec plutôt quelconque physiquement a réussi à conquérir Hollywood. Sa meilleure scène reste celle de la réconciliation avec Steve Buscemi, un truc complètement ridicule mais qui a réussi à me faire arracher une larme! Oui, je suis sérieux.

Quant à l’humour du film, j’ai beaucoup aimé. Le scénario écrit par le duo derrière Comment tuer son boss?, Jonathan Goldstein et le prodige John Francis Daley, multiplie les situations comiques plutôt fines (ce n’est jamais vraiment lourd et quand une blague est sur le point de l’être, ils ont l’intelligence de ne pas la refaire, le fameux « Nicole » par exemple). Certains sketches sont tout simplement énormes. Les meilleurs sont celles de Jim Carrey, habité ici, le spectacle de Burt et Anton mais avec Steve Carrell seul en scène (un truc à mourir de rire) et l’explication du tour de magie final (un truc chanmé).

The Incredible Burt Wonderstone Photo
Jim Carrey cabotine comme jamais, tellement heureux de ne pas avoir de limites grâce à son personnage.

Conclusion

The Incredible Burt Wonderstone méritait plus qu’une sortie DTV en France car malgré son sujet peu bandant, il arrive à offrir un spectacle très drôle et émouvant (une fois).

Difficile de ne pas terminer avec une pensée pour James Gandolfini, ici dans le rôle d’un producteur véreux. Voici ici le dernier long-métrage qu’il nous lègue.

+ – On se marre bien quand même
– Jim Carrey à fond
– L’explication du tour de magie final
– Classique
– C’est con quand même
Trophée7/10
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