Critique : FIFA 12

La révolution a eu lieu
Éditeur Electronic Arts
Développeur EA Sports
Plate-forme PC, Playstation 3, Xbox 360 Date de sortie 29 septembre 2011
Genre Sport Classification Tout public

Quel pied de pouvoir disposer d’une nouvelle version de FIFA. Surtout qu’on nous promet une petite révolution de gameplay. Je lance la partie illico, je crée mon perso, j’importe mon gameface (option fourni par EA Sports permettant de modéliser votre visage à partir de photo, à faire sur le site officiel) complètement raté au passage et voilà, j’ai mon perso tout neuf et tout propre, sortant directement de l’emballage (y a même l’odeur). Je m’oriente attaquant (plus facile pour débloquer les exploits) et hop, nouveau mode Carrière. Le choix cornélien de départ, difficulté International ou Légende ? Allez, je ne vais pas refaire la même erreur que l’année dernière et de m’arracher les cheveux sur l’IA limite cheaté de la difficulté Légende. Go International et carrière entraîneur-joueur.

Je choisis le PSG, club de mon cœur et surprise. J’ai un budget de 40 millions d’euros !!! Ouh là, mais finalement, je garde mon équipe de départ très bonne surtout en attaque avec les 4 fantastiques (Pastore, Nene, Menez et Gameiro). Je mets donc mon joueur en milieu défensif, ça lui fera des matchs au compteur. J’achète juste des jeunes joueurs très prometteurs, autant vous dire que j’ai claqué pas mal de fric. Et je teste la nouveauté : l’équipe de jeune.

En gros, il s’agit de recruter un recruteur (sans mauvais jeu de mot) et de l’envoyer dénicher des talents. On peut aisément découvrir le futur Messi avec un très bon recruteur. Un conseil, lorsque des rapports mensuels, virez les joueurs les plus nuls et demandez à plus d’examen sur les joueurs les plus prometteurs pour être sûr du résultat. Puis recrutez les jeunes les plus prometteurs. Votre équipe de demain passe par là.

Bref, lançons un match pour voir les vraies nouveautés. Là, le choc ! La défense a complètement changé. Plus possibilité de maintenir sur X pour que le défenseur se colle à l’attaquant et lui chope le ballon automatiquement (ce qui, entre nous, faisait moyen crédible). On part vers un truc bien plus réaliste où il est bien plus important de ne pas laisser passer les attaquants dans notre défense quand on subit une attaque globale. On essaie de les orienter vers les côtés en espérant qu’une erreur nous permettra de leur voler la balle. Plus que ça, il est très important de ne pas emmener un défenseur faire une chevauchée en solitaire sous peine d’amoindrir sa défense.

Par contre, lors d’une contre attaque, l’affaire est nettement plus corsée. Il s’agit plus que jamais de bien anticiper la course de l’adversaire comme dans la réalité justement. Voir même le ralentir pour laisser le temps à ses compagnons de redescendre pour former une barrière défensive. Pas toujours évident.

Passons à l’attaque. La conduite de balle n’a jamais aussi bien porté son nom. On voit désormais une vraie différence entre un caresseur de ballon et un bourrin. Le joueur technique enchainera les dribbles plus facilement et la balle sera plus dur à voler. Pour le joueur bourrin, il ne pensera qu’à une seul chose, se débarrasser de la balle pour la donner à un technicien. En résulte un véritable impact du type de joueur sur la construction du jeu.

Même constat pour les passes où un joueur comme Pastore délivre des perles tandis qu’un Gameiro donnera des balles plutôt hésitantes.

Vous l’avez compris, EA a effectué un véritable travail dans ces domaines pour faire de FIFA la meilleure simulation de foot existante. La concurrence (PES so) est laissé sur le bord de la route comme une vulgaire tortue.

Un véritable travail de ré-apprentissage doit être effectué pour redevenir bon à FIFA.

On constate quelques défauts comme les arbitres parfois à la ramasse et une facilité déconcertante à annihiler les une-deux pourtant arme fatale des éditions précédentes.

Graphisme : 8/10 – N’a pas évolué des masses depuis la précédente version. Certains visages sont très réussis, d’autres complètement raté et comble du sort, la star actuelle de la L1, Pastore, affiche une modélisation pitoyable (et pourtant il est sur la jaquette de l’édition PSG de FIFA 12).

Gameplay : 9/10 – La révolution a bien eu lieu. Votre manière de jouer va devoir changer sous peine de se prendre des branlées. Un moteur de collision de toute beauté malgré quelques rares bugs.

Son : 8/10 – L’ambiance est très bien retransmise mais les commentateurs commencent à saouler, ça fait un moment que ça n’a pas trop changé. Pour les musiques, c’est selon les goûts mais la possibilité d’importer les siennes rend les possibilités infinies.

Durée de vie : 9/10 – Ultra subjectif mais boucler tous les modes vous demandera presque une année.

Histoire : -/10

Succès/Trophées : 7/10 – Des trophées sympa, d’autres très chiantes. Ça s’équilibre dans l’ensemble.

Son point fort – Le nouveau moteur de collision.

Son point faible – Toujours les mêmes commentaires. Des modélisations de visages très inégales.

Note : 9/10 – FIFA a franchis un grand pas cette année. PES ne peut plus que constater les dégâts.

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