Critique : Batman Arkham City

Le chevalier noir est parmi nous
Éditeur Warner Interactive
Développeur Rocksteady (à l’origine du premier)
Plate-forme PC, Playstation 3, Xbox 360, Wii U Date de sortie 20 octobre 2011
Genre Action, Aventure, Infiltration Classification Déconseillé aux moins de 16 ans
L’histoire de Arkham City se déroule un an et demi après l’émeute de l’asile d’Arkham. Quincy Sharp, l’ancien directeur de l’asile d’Arkham, s’est approprié la capture du Joker, et a profité de sa notoriété pour se faire élire maire de Gotham. Comme l’asile d’Arkham et la prison de Blackgate ne peuvent plus servir de lieu de détention, Sharp rachète une grande partie des bas quartiers et arme des mercenaires d’un groupe nommé Tyger pour créer « Arkham City », une ville fermée où tous les criminels de Gotham peuvent vivre libres, à la seule condition qu’ils ne cherchent pas à s’enfuir.

Le premier était une pure bombe, sa suite aussi. Reprenant tout ce qui a fait le succès d’Arkham Asylum en l’améliorant point par point, on dispose alors d’une suite surpassant l’original en tout point. La première chose qui choque : tout l’inventaire du premier est conservé, oui vous avez bien lu, tout ! Du coup, j’étais un peu largué au début à me dire à quoi servait ce gadget. Mais très vite, comme pour un vélo, tout est revenu. Avec ça, on en récupère quelques-uns en plus qui se révèleront très utile.

Désormais on quitte l’asile pour une ville mais ne vous attendez pas à une immensité comme celle d’Assassin’s Creed ou de GTA et co. Ce qu’elle perd en taille, elle gagne en détails (ouah, la rime). Difficile de ne pas s’arrêter par moments pour contempler les bâtiments aux dimensions à couper le souffle. Un véritable travail d’orfèvre. Probablement un des plus beaux jeux qui m’ait été donné à voir (reste plus qu’à voir Uncharted 3).

Une aventure d’Arkham selon Rocksteady est la certitude de bénéficier d’une aventure sans temps morts avec des méchants d’anthologie. On s’arrêtera par moments pour admirer leur modélisation : ma préférée est de loin celle de Double-Face dont le côté brulé est magnifique ! Suivi de près par Solomon Grundy donct la comptine m’a marqué dans les comics : « Solomon Grundy,
Né un lundi, Baptisé un mardi, Marié un mercredi, Malade un jeudi, Au pire un vendredi, Mort un samedi, Enterré un dimanche. Voilà la vie de Solomon Grundy.
».

En anglais, ça a plus de la gueule quand même :

Solomon Grundy,
Born on a Monday,
Christened on Tuesday,
Married on Wednesday
ill on Thursday,
worse on Friday,
Died on Saturday,
Buried on Sunday.
Such was the life
Of Solomon Grundy.

Mais le gros plus de Batman par rapport à la concurrence est ses quêtes secondaires véritablement travaillées et faisant intervenir un méchant spécifique : Deadshot, Le Chapelier, l’Homme Mystère, Szasz entre autres… Du coup, c’est avec un véritable empressement qu’on va accomplir les quêtes secondaires.

Le gameplay est une pure merveille qui s’est bonifiée par rapport au premier. Les combats sont un pur régal bien loin de celles répétitifs d’Assassin’s Creed et dirigiste comme celle de GTA. C’est un véritable sens du rythme qu’il faudra acquérir pour se débarrasser de nos opposants. J’adorais tellement les combats que sur le chemin pour faire une quête secondaire ou principale, il n’était pas rare que je m’arrêtais quand je voyais un grand nombre de bad guys pour leur latter le visage.

Pour les phases infiltrations, peu de choses a changé. Juste quelques types d’éliminations supplémentaires. C’est toujours aussi efficace et jouissif. Ça permettra de souffler entre quelques combats.

Pour la difficulté, je vous conseillerais de vous mettre directement en mode difficile parce que franchement hormis un combat contre Mr Freeze, je n’ai eu aucun problème. Alors je n’ose même pas imaginer ce que ça doit être en mode normal.

Il y a encore des tas de choses à dire mais passons aux défauts (parce que de toute façon, je sais bien qu’après avoir lu tout ce qui précède, vous êtes déjà parti acheter le jeu à moins que vous ne l’ayez déjà). Alors au rayon des défauts, on pourrait lui reprocher une fin banale et trop facile par rapport à celle du premier même s’il y a de beaux twists. Mais surtout Arkham City a un très grand défaut ! Un énorme ! Le plus grand de tous les temps ! L’aventure principale est trop courte ! Seulement quinze heures ! Z’en veux plus moi. Ze veux oune aventure d’ô moins mille heures, nan mille millions d’heures ! Autre déception, ni Robin, ni Nightwing ne sont jouables. Pour une suite ? Avec Arkham Country ?

Ah, j’allais oublier. Le jeu propose en plus le DLC de Catwoman. Un conseil, insérez le code dès le départ comme ça la quête principale prendra en compte le DLC et l’implémentera directement dans la quête principale pour mieux respecter la chronologie. Par rapport à Batman, Félina se maitrise différemment surtout lors des phases où on se déplace dans la ville mais les combats restent pareils (seuls les mouvements changent). Elle me fait beaucoup penser à Spider-Man (vous comprendrez en jouant). Mais je trouve son histoire un peu trop courte et petit coup de gueule de l’avoir inséré en DLC afin d’obliger le peuple à l’acheter le jeu en neuf (le code ne servant qu’une fois, il est gratuit avec le jeu mais il faudra débourser une dizaine d’euros sur le PSN). M’enfin, ils essaient de lutter contre l’occasion comme ils peuvent.

Pour finir, une petite mention spéciale aux voix françaises plutôt réussies.

Graphisme : 10/10 – Très proche du premier opus mais quel design et surtout quels visages. Chaque ennemi de Batman a fait l’objet d’un véritable soin. Les animations ne sont pas en reste notamment durant les combats. Un sans-faute si ce n’est quelques rares bugs.

Gameplay : 10/10 – Très complet. Un étrange paradoxe: jamais un personnage n’a offert autant de possibilités mais l’ensemble reste facile à manipuler. Peut se résumer par une alternance de combat et d’infiltration.

Durée de vie : 8/10 – Une quinzaine d’heures pour finir l’histoire avec quelques missions secondaires. Par contre, pour tout avoir à 100%, vous aurez besoin du double.

Histoire : 8/10 – La trame principale est classique, se rapprochant beaucoup de celle du premier mais à noter une excellente atmosphère et un excellent travail sur la psychologie des personnages. Aussi, quelques twists plutôt bien vus.

Succès/Trophées : 8/10 – A peu près 50% en finissant l’histoire et les quêtes secondaires. Le reste concerne surtout les défis. Des trophées agréables car ils sont liés à l’histoire et aux quêtes intéressantes (pas de trophées stupides du type tapez un ennemi A avec une arme B X fois).

3D : 6/10 – Franchement rien de bien clinquant mais ne gêne pas.

Son point fort – Arkham Asylum en mieux.

Son point faible – Trop court et pas de Robin jouable dans l’histoire.

Note : 9/10 – Un must-have point.

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