Critique du Baron : Sherlock Holmes : The Devil’s Daughter

Dans la peau du plus grand détective de l’histoire !

Fiche

Titre Sherlock Holmes : The Devil’s Daughter
Éditeur Bigben Interactive Développeur Frogwares
Plate-forme PlayStation 4, Xbox One, Microsoft Windows Date de sortie 10 / 06 / 2016
Genre Action, Aventure, Point’n Click Testé sur Xbox One

Image de Sherlock Holmes dans le jeu vidéo Sherlock Holmes: The Devil’s Daughter

Critique

On connaît tous Sherlock Holmes, ce grand détective aux méthodes d’analyses fulgurantes et rarement fausses. Aussi, des jeux, il y en a eu des tonnes sur divers supports. Aujourd’hui, je m’attaque au dernier opus sorti cette année. Comme il y a eu d’autres jeux, je ne sais pas si l’histoire se suit par contre.

Quand j’avais vu la bande-annonce du jeu, je m’étais dit que ça pouvait promettre, que ce serait intéressant comme jeu. Puis, je décide de l’offrir à ma femme qui n’est pas une gameuse. Ce genre de jeu, ça devrait aller, elle allait pouvoir gérer sans moi mais restant tout de même curieux par l’histoire et son intrigue, je décide de la regarder jouer.

Et là, premier choc : mais c’est moche comme jeu ! Bon, peut être pas aussi laid que ça mais l’expression de visage des personnages n’est clairement pas réussie. On n’y croit pas une seule seconde ! Je n’ai ressenti aucune émotion dans les personnages malgré des voix françaises de qualité… Moi qui ai l’habitude d’un Sherlock à la Cumberbatch, je commence donc déçu… Les décors sont plutôt bien foutus, ça rattrape un peu le tir.

Le jeu commence sur une première enquête. Un gamin vient voir notre détective car son papa a disparu depuis trois semaines. Et là, on interroge et on analyse le gamin. Du coup, on découvre des informations que nous n’aurons pas pu obtenir en interrogeant la personne et ça, c’est plutôt sympa. On fait donc le tour du gamin, on regarde ses vêtements, ses yeux, ses mains, etc. On retrouve donc l’une des particularités de Holmes et on rentre bien dans le personnage. Par contre, les indices sont trop évidents et avec un peu de jugeote, on trouve facilement le bon portrait. Ce n’est pas donc pas trop corsé…

Du coup, après avoir interrogé le garçon, voilà que je vais vadrouiller dans Londres afin d’aller chez lui. Enfin, vadrouiller est un grand mot puisque les zones sont très petites et afin d’aller d’un endroit à une autre, j’utilise un fiacre. Et me voici donc avec un nouveau chargement, un très long chargement, un trop long chargement. C’en est juste agaçant quand je sais que je vais y rester peut-être dix minutes max. Ajoutez à cela plusieurs zones dans une seule enquête et vous perdez facilement entre dix et vingt minutes de chargement.

Image de l'analyse dans le jeu vidéo Sherlock Holmes: The Devil’s Daughter

Enfin bon, me voilà dans l’appartement du père. À partir de là, je dois fouiller, trouver des indices. En circulant dans la pièce, de petits cercles vont me signaler ce que je peux découvrir. Autant dire que le jeu est très dirigiste sur la découverte des éléments importants ou non. D’ailleurs, heureusement qu’il y a une vue en première personne car la caméra est mal agencée… Je découvre donc certaines choses qui vont m’orienter vers d’autres lieux, d’autres indications, d’autres hypothèses que l’on pourra relire grâce à notre carnet (vous croyez que j’allais vous raconter la première enquête, hein ?).

Le jeu est donc très linéaire. On passe de lieux en lieux pour interroger et fouiller. Grâce à tout cela, des hypothèses pourraient être émises. Et là, ça peut devenir un casse-tête. Chaque indice important peut être relié à un autre et donc formuler un début de piste pour résoudre l’enquête.

Selon les choix qui vont être pris, vous pourrez obtenir une bonne ou une mauvaise fin. Autant vous dire qu’avec un minimum de raisonnement, vous devriez trouver facilement la fin la plus juste. Il y a aussi le choix moral de la fin d’une enquête. Vous avez la possibilité d’absoudre ou de condamner le criminel. Cela donne de l’importance à nos choix et c’est bien vu pour immerger le joueur.

Parlons aussi de notre compère : Watson. Le gars, il est juste inexistant dans ce jeu. Quelques répliques, deux ou trois utilisations du personnage dans le jeu et c’est tout ! Pour un duo que je trouve important, il est quasi-inexistant.

Les enquêtes seront entrecoupées par divers mini-jeux comme une filature, des casse-têtes, de l’équilibre ou bien du crochetage (Watson ne sera utile qu’à ces moments-là). Des événements pas hyper intéressants mais obligatoires car cela demande un peu de réflexion et de jouabilité. Heureusement, on peut passer la plupart de ces jeux si l’on veut seulement faire de l’enquête.

Autant dire, je me retrouve donc déçu par le jeu. Ce n’est que la scénarisation qui rattrape le tout. Les histoires sont bien ficelées, intéressantes. Même le fil rouge est sympathique (quoique trop court). Personnellement, je m’attendais à autre chose. À une longue enquête, pas à diverses enquêtes agrémentées d’un fil rouge à l’intérieur.

Par Cédric Charles, le 3 janvier 2017.

Image des hypothèses dans le jeu vidéo Sherlock Holmes: The Devil’s Daughter

Conclusion

Trop de défauts, trop simpliste, trop court. Pourtant, le jeu a des qualités intéressantes comme une scénarisation bien amenée et fait parti des rares jeux qui proposent autre chose qu’un jeu orienté action et aventure.

+

  • Une scénarisation excellente
  • Le choix moral d’une fin d’enquête
  • L’usage des indices et des hypothèses vraiment cool.

  • Les graphismes ne sont clairement pas terribles.
  • Un jeu vraiment trop court.
  • Jeu trop dirigiste et un peu trop facile.
6/10

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