Critique : Scott Pilgrim 6 : Scott Pilgrim’s Finest Hour

Au revoir Scott Pilgrim, la comète des comics

Écrit et dessiné par Bryan Lee O’Malley

Prix : 6,99 euros
Editeur : Milady
Broché: 248 pages
Date de sortie : 24 juin 2011

La conclusion des aventures de Scott Pilgrim et Ramona Flowers ! Encore plus dingue que les cinq premiers tomes réunis.

Après avoir vu le film, je me suis précipité sur le comic d’origine. J’ai alors été agréablement surpris par le ton et le dessin sans couleur. On voit que le film est une bonne adaptation retransmettant toute la bonne humeur et les multiples références geek. L’avantage du film est quand même de bénéficier d’une très bonne bande son.

Le comic Scott Pilgrim fonctionne alors un peu comme une version longue du film. Un plaisir à dévorer pour les fans. Les trois premiers volumes ont fini dans mon estomac à une vitesse phénoménale ! Le quatrième et le cinquième connaissent une petite baisse (de régime ?)… Allons-nous droit vers un final décevant ?

Ce mois-ci est sorti le dernier volume de Scott Pilgrim. Personnellement, j’avais trouvé que Scott Pilgrim version comic diminuait en qualité au fur et à mesure des volumes, perdant beaucoup en originalité. On dirait que, ne sachant plus trop à quel saint se vouer à cause d’un nombre fini de volumes (6), O’Malley s’est retrouvé coincé avec cette contrainte et tend un scénario à rallonge.

Là où les trois premiers nous régalait avec un rythme effrénée, de l’humour à revendre, des combats stylés et surtout du rock couplé à la geekitude sur toutes les pages, les derniers volumes nous donne un Scott en pleine déprime. Si la fidélité (bien sûr toujours un peu exagéré) avec notre jeunesse de geek est très intéressante, je m’étais alors complètement retrouvé dans ce Scott Pilgrim en pleine dépression et bloqué sur sa console pour tenter de battre un personnage afin d’oublier sa déception amoureuse.

Mais le choc est rude surtout après nous avoir régalé avec une foule de personnages secondaires, des combats épiques, Scott Pilgrim ne finit qu’en se concentrant sur Scott avec des pages à rallonge pour illustrer sa dépression. J’étais alors amèrement déçu de voir la joie de vivre quitter Scott Pilgrim.

Mais heureusement, une deuxième partie sonne le glas de cette dépression avec le retour de Ramona et nous propose un final sympathique (surtout le combat dans la tête de Ramona) mais malheureusement qui n’arrive jamais au niveau des premiers volumes. Je ne sais pas si c’est la déception de se séparer de Scott qui parle ?

Jouer au jeu de comparaison entre le film et le comic est assez marrant en effet le comic n’était pas fini lorsque le film a été écrit (l’auteur avait juste donné quelques indications concernant la fin). Il est drôle de voir que les différences entre le comic et le film (visible à partir du quatrième volume). Si les grandes lignes sont là, les péripéties ne sont pas les mêmes. Au final, je garde une petite préférence pour le film (le fait que je l’ai découvert en premier doit sûrement beaucoup jouer).

Un dernier album mitigé où une moitié est gangrenée par la dépression de Scott (même si c’est bien amené). Heureusement qu’il y a une deuxième partie pour faire revivre la magie Scott Pilgrim juste à temps avant de nous laisser complètement déprimé: oui, Scott Pilgrim nous a largué pour aller vivre des aventures en privé avec Ramona.

Après réflexion, je me dis qu’il faudrait peut-être que je refasse un jour d’une traite l’intégralité Scott Pilgrim.

Note : 7/10

PS : malgré la déception de ce dernier volume, j’ai tout de même hâte de voir les prochaines œuvres de l’auteur.

PS2: J’aimerais quand même avoir une suite à Scott Pilgrim. Il va me manquer ce con !

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