Critique : Resident Evil 7 : Biohazard

Et si Tobe Hooper avait fait un jeu vidéo ?

Fiche

Titre Resident Evil 7 : Biohazard
Éditeur Capcom Développeur Capcom
Plate-forme PlayStation 4, Windows, Xbox One Date de sortie 24 / 01 / 2017
Testé sur Windows Genre Survival horror
Image de l'exploration de la maison dans Resident Evil 7: Biohazard
Recherche appartement ou maison – édition spéciale : le Bayou. Par contre, ça fait trois heures qu’on cherche Stéphane Plaza.

Critique

Même si j’avais apprécié les Resident Evil précédents, ça ne m’empêchait pas à chaque fois de regretter de ne plus retrouver les mêmes sensations qu’antan. Les mêmes que sur les deux premiers ou Code Veronica. C’est-à-dire principalement de la peur.

Néanmoins, entre nous, Resident Evil n’a jamais été le meilleur dans ce domaine, je lui préfère allégrement Silent Hill. Bref, il y a quelques années, j’avais découvert Outlast. Grâce à lui, j’ai renoué avec les mains tremblotantes de mes premières déambulations dans le manoir de Resident Evil ou la ville fantôme de Silent Hill. Ça avait été aussi le cas avec The Evil Within de Shinji Mikami (le fondateur, justement, de la saga où Umbrella ne peut pas s’empêcher de faire tomber des fioles), Dead Space (seulement pour le premier du nom, les autres ayant connu les mêmes évolutions que la saga de Capcom), Alien: Isolation ou encore la fameuse démo de Silent Hillls par Kojima et Del Toro. Tiens, comme par hasard, on retrouve Capcom sur ce secteur du FPS horrifique. Si pour l’originalité, je repasserais, je ne vais quand même pas cracher dessus…

… Non, à la place, je vais plutôt flipper. Si Outlast était vraiment bien flippant, il avait le défaut de très vite devenir facile à jouer (en gros, fallait courir comme un dératé pendant tout le jeu) et il était aussi très limité (pas d’armes, et j’en passe…). J’espérais ne pas revivre la même chose avec Resident Evil 7: Biohazard.

Massacre à la tronçonneuse, le jeu vidéo

Je le dis franchement, j’ai adoré le début du jeu. Après une brève introduction n’étant pas sans rappeler Silent Hill, on se retrouve en Louisiane profonde devant une maison décrépie. Durant la phase d’exploration de la maison, il m’était alors impossible de ne pas penser au film culte de Tobe Hooper, Massacre à la tronçonneuse (jusqu’au repas et à la tronçonneuse). C’était un moment grandiose. Un de ces instants qui font partie des moments cultes dans la vie d’un gamer. Tout était là. Le malaise. La peur. Les pas hésitants. Les coups d’œil furtif. Le « je fais la toupie pour être sûr qu’un monstre n’est pas caché dans un coin de la pièce ». La somme des petits détails qui font la différence. Par contre, impossible de reconnaître la touche Resident Evil. Ce qui n’est pas plus mal, car le dépaysement est alors total et la surprise, maitresse de nos premiers pas.

Le moteur graphique n’est pas extraordinaire (notamment aux niveaux des visages – je n’ai pas reconnu un des personnages emblématiques de la saga), mais tient bien la route. Il permet de vivre de passages gores saisissants comme lorsqu’une tronçonneuse traverse notre bide tout en remontant jusqu’à nos yeux (niveau immersion, c’est jouissif). Le gameplay est assez sommaire. On revient aux premières heures de la saga, mais en vue FPS et sans les portes qui mettent trois plombes à s’ouvrir. En gros, j’ai eu l’impression de vivre un train fantôme, car l’ensemble est très linéaire. Le contrecoup pour vivre une expérience intense. Je n’ai pas vu de bug sauf une fois, avec une femme qui s’est retrouvée coincée dans l’escalier. Empêchant le déclenchement d’une phase scriptée, dès lors, je me suis retrouvé comme un con… Aussi, dans l’ensemble, je suis mort un sacré nombre de fois, me faisant dire de Resident Evil 7 qu’il s’agit d’un Die & Retry (Meurs & Réessaie).

Une évolution à la Aliens

Naturellement, plus j’ai avancé dans le jeu, moins la peur se fait ressentir. Grâce à un gros arsenal, j’ai pris confiance et j’ai déambulé dans le coin comme si j’étais un membre des S.T.A.R.S. (mais vivant, par contre). Ce qui n’empêche pas de vivre quelques grands moments comme les combats contre les boss ou un passage semblant sortir tout droit de Saw. Ce n’est pas très gênant, car au final, c’est une évolution assez logique. Néanmoins, je regrette une dernière partie un peu balourde et expédiée. Comme s’il n’y avait plus d’idée et de budget pour boucler l’aventure.

Par contre, je n’ai pas pu tester la VR (Réalité Virtuelle) et, avec le recul et même si j’ai honte de l’avouer, je suis quand même content. Déjà que le jeu est éprouvant sur un écran classique, alors avec un casque VR, je n’ose pas imaginer…

Par Christophe Menat se disant que ça doit ressembler à ça de vivre un slasher pour de vrai, le 6 février 2017.

Image des créatures de Resident Evil 7: Biohazard
Oooooh… Encore des victimes de la marée noire. Ne bougez pas. Je vais vous achever.

Conclusion

Alors que je pensais la saga devenue une simple franchise de jeux d’action se contenant d’aligner de plus en plus de zombies pour servir de défouloir, ce Resident Evil 7 débarque et désamorce tous les pronostics en renouant avec la peur (celle qui laisse des tâches jaunes sur le caleçon blanc) pour, au final, s’avérer être un des meilleurs épisodes de la saga. Les premiers pas dans le jeu sont un grand moment dans une vie de gamer. Par contre, âmes sensibles (vraiment) s’abstenir.

+

  • Premiers pas
  • Renouer avec l’horreur et la peur
  • Gameplay simple, mais efficace
  • Boss
  • Découpé en plusieurs parties inspirées par des grands films ou jeux du genre

  • Dernière partie décevante
Trophée9/10

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