Critique : Paddington

Un ours nommé Paddington

Fiche

D’après le personnage créé par Michael Bond
Titre Paddington
Réalisateur Paul King
Scénariste Paul King
Acteurs Ben Whishaw, Nicole Kidman, Peter Capaldi, Sally Hawkins, Hugh Bonneville, Julie Walters, Jim Broadbent, Samuel Joslin
Titre original Date de sortie 3 / 12 / 2014
Pays Royaume-Uni, France Budget
Genre Comédie, Famille Durée 1h 35

Paddington raconte l’histoire d’un jeune ours péruvien fraîchement débarqué à Londres, à la recherche d’un foyer et d’une vie meilleure. Il réalise vite que la ville de ses rêves n’est pas aussi accueillante qu’il croyait. Par chance, il rencontre la famille Brown et en devient peu à peu un membre à part entière.

Photo de Paddington
Une star est (re)née.

Critique

Si je suis tombé sous le charme de ce projet, au point de publier un billet d’actualité pour sa bande-annonce alors que ça ne m’arrive jamais pour les films familiaux, c’est qu’il présente de solides arguments.

En premier lieu, un ours nommé Paddington. Pardessus bleu, chapeau rouge, l’ours qui murmurait à l’oreille des enfants (et des adultes, ne nous leurrons pas), présente tous les attraits pour devenir un personnage culte. Oh wait, on me souffle à l’oreillette qu’il est déjà un personnage culte. Né sous la plume de Michael Bond (rien à avoir avec James) et héros de vingt-trois livres, Paddington a charmé la planète. C’est drôle parce que je n’en avais jamais entendu parler avant le film.

Le film familial de Noël ?

Bref, à l’inverse du Max et les Maximonstres de Spike Jonze, Paddington est un film pour enfants, ou devrais-je dire plutôt pour la famille, car enfants et adultes seront sous le charme. Pour résumer le projet, on pourrait parler d’une fusion entre Sur la piste du Marsupilami d’Alain Chabat et le génial Stuart Little. D’ailleurs, petit aparté, admirez ce qu’est devenu le gamin tout mignon du film (visible aussi dans Jerry Maguire ou Le Petit Vampire) : Jonathan Lipnicki.

Photo de Jonathan Lipnicki
Jonathan Lipnicki (avant et après).

Impressionnant, non ? Allez, je reviens à ce que je disais. Une fusion entre Sur la piste du Marsupilami et Stuart Little, même si c’est surtout ce dernier qui ressemble un max à Paddington. En bref, l’histoire d’un animal (qui parle, c’est important ça) paumé en pleine ville et qui est recueilli par une famille. Évidemment, il va y avoir des embrouilles (elles sont juste hilarantes et donnent lieu à des scènes d’action bien emballées). Pour Paddington, le plus gros ennui aura le visage botoxé de Nicole Kidman. L’actrice est juste parfaite en méchante sadique habillée de vêtements ultra sexy qui ne dépareilleraient pas dans une boîte SM. L’idéal pour terrifier les mômes. Son visage inexpressif représente cette fameuse prof qui illustrait nos cauchemars. Celle qui avait un visage impassible quoi qu’il arrive, sauf durant la seconde où elle dévoilait son sadisme en affichant un petit rictus. Cela donne des scènes plutôt jouissives, notamment celle où elle se confronte au nouveau Docteur, Peter Capaldi. En somme, Cruella d’Enfer a trouvé sa fille.

Le film familial de Noël !

Si Paddington est aussi agréable à visionner, c’est qu’il offre beaucoup d’humour et d’amour. Rien que la scène de la salle de bains est d’ores et déjà culte. En plus, Paul King joue beaucoup avec le visuel, offrant ainsi de très jolies séquences qui s’enchaînent avec une fluidité exemplaire. Je retiens cette astuce avec la maison de poupée pour décrire la famille Brown ou encore le train miniature servant d’illustration pour la jeunesse du personnage de Jim Broadbent. Naturellement, tout cela ne pouvait pas marcher sans un efficace ours parlant. Même pas la peine d’aller plus loin, on oublie très vite qu’il s’agit d’un personnage numérique. En plus, il est impeccable au niveau de l’animation faciale. Ses nombreuses mimiques contribuent à ravir nos cœurs. Il est aussi au centre d’une foule de scènes comiquement puissantes (ce qui ne veut absolument rien dire, mais ça sonne classe). J’ai beau les avoir déjà vu pleins de fois avec la bande-annonce, je ne m’en lasse jamais. Néanmoins, ce que j’ai le plus apprécié, c’est que jamais Paul King ne verse dans le mélo. Il restreint sa partie dramatique pour qu’elle soit plus efficace quand elle est appelée.

Par Christophe Menat, le .

Photo de Paddington
Pauvres hommes, ils viennent d’écouter Nicole Kidman raconter ses passions.

Conclusion

En une heure et demie, on en a pour notre argent. On rit, on est ému, et surtout, on est ravi d’avoir fait la connaissance avec cet ours bizarre. Cet ours nommé Paddington.

+

  • Pour (vraiment) toute la famille
  • Visuellement très drôle
  • Techniquement impeccable sans être froid
  • Pas d’outrances mélodramatiques

  • Les limites du genre familial
Trophée8/10
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