Critique : Malavita

Robert, le Professionnel

Fiche

D’après le roman de Tonino Benacquista
Titre
Malavita
Réalisateur Luc Besson
Scénaristes Luc Besson, Michael Caleo
Acteurs Robert De Niro, Michelle Pfeiffer, Tommy Lee Jones, Dianna Agron, John D’Leo
Titre original The Family Date de sortie 23 octobre 2013
Pays États-Unis, France Budget 30 000 000 $
Genre Action, Comédie Durée 1h 51

Fred Blake alias Giovanni Manzoni, repenti de la mafia new-yorkaise sous protection du FBI, s’installe avec sa famille dans un petit village de Normandie. Malgré d’incontestables efforts d’intégration, les bonnes vieilles habitudes vont vite reprendre le dessus quand il s’agira de régler les petits soucis du quotidien…

Critique

Luc Besson et Robert de Niro. Délicieux quand on sait que le Robert aurait dû être le Léon de Luc avant que le Jean ne prenne le nom du tueur silencieux. Non, nous ne parlons pas de personnages de la Bible, mais de stars du cinéma. Bref, c’était l’anecdote inutile, néanmoins utile pour introduire cette critique.

Je ne trouve pas d’inspiration pour débuter cette critique donc je vais commencer avec l’habituel : « la bande-annonce laissait envisager un film fun et la réalité est tout autre ». C’est clairement l’étonnement de Malavita. Tout le long, j’ai senti que le film ne savait pas s’il devait être une comédie ou un drame de mafieux. Du coup, il essaie (sans réussir) de concilier les deux. Dès lors, on enchaîne les scènes sans vraiment de queue, ni de tête. Juste un pauvre corps sans vie, traversé par des spasmes irréguliers nous rappelant qu’il y avait de la vie (avant qu’un pauvre malheureux n’ait décidé de lui couper la tête et la queue). Difficile de pointer un coupable, la réalisation est plutôt bonne, le scénario est solide, il y a juste incompatibilité.

La bande-annonce laissait envisager un film fun et la réalité est tout autre.

Les scènes dites comiques, ne le sont pas ou alors très, très rarement. Les scènes de mafieux respirent le déjà vu. Seule une scène sauve tout : la projection du ciné-club où Robert de Niro visionne Les Affranchis. Mon dieu, sa gueule ébahie au moment où sort des haut-parleurs la réplique culte : « Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu être un gangster. ». Un moment de pur bonheur. Surtout lorsqu’elle est couplée avec la tronche impayable de Tommy Lee Jones dépité par la folie du personnage de Robert de Niro. Il y a pas à dire, Tommy a la bonne bouille pour faire rire. Aussi loin que je me souvienne, je l’ai toujours adoré dans Space Cowboys. Une tentative complètement foirée de reprendre une réplique culte ? Adjugé !

Heureusement, fort heureusement, que Malavita bénéficie d’acteurs de très haut niveau capable de transformer de la merde en un fast-food. Attends, on ne va pas non plus leur demander d’en faire de l’or. Ce ne sont pas des alchimistes. Servi par un bon casting, Malavita à défaut d’être bien, se visionne sans regret.

Mon dieu, sa gueule ébahie au moment où sort des haut-parleurs la réplique culte : « Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu être un gangster. ».

Je viens de me relire… Euh, scénario solide, c’est vite dit quand même. Parce que bon, le traitement des enfants est aussi inintéressant que possible. La grande potiche blonde et son « amour » à la Glee (ouais, elle a joué dedans, donc je me permets de citer la série). On s’en fout. Le petit gamin qui tente de suivre les traces de son père, on s’en fout aussi. Pourquoi, on s’en fout ? Parce que c’est complètement inexploité. Ils débarquent. Ils galèrent un peu et bam, ils s’en sortent. Super, la tension ! Il y avait quand même mieux à faire. Pareil pour la mère, le cliché total de la femme mafieuse, sorte de parodie de Carmella Soprano. En fait, seul Robert de Niro s’en sort vraiment. Pour Tommy Lee Jones, il est trop rare pour soutenir son comparse.

Ah oui, c’est marrant dans le film, tout le monde parle anglais. Ben dis donc…

Conclusion

Une tentative ratée de comédie noire sur l’univers des mafieux. Seul Robert de Niro nous évite la débâcle.

+ – Robert de Niro
– La scène du ciné-club
– Pas vraiment drôle
– Personnages clichés
– Intrigue aussi inintéressante, ce n’est pas possible (je déconne, mais c’est pour donner une idée)
4/10
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