Critique : Les Soprano

Après Six Feet Under, Deadwood et Oz, je voulais voir encore voir une série culte de HBO. Je me suis donc rabattu sur Les Soprano dont je n’en avais entendu parler qu’en bien. Je me suis fait les six saisons et vous livre mon avis.

Mari et père de deux enfants (une fille et un garçon), Tony Soprano (James Gandolfini) est aussi le chef d’une famille de la mafia à New Jersey. En proie à des crises de paniques, il va voir une psychiatre, le docteur Melfi, et une série longue de six saisons commence.

De multiples et excellents acteurs circulent dans cette série. De mémoire, on peut voir Steve Buscemi (le pote à Sandler) et Robert Patrick (alias T-1000).

Les acteurs principaux sont vraiment bons à tel point qu’on les retrouve de nos jours dans d’autres séries, la fille (Jamie-Lynn Sigler) est apparu dans Ugly Betty et Entourage, la femme (Edie Falco) est le rôle principal de Nurse Jackie, le neveu (Michel Imperioli) joue dans la nouvelle série Détroit 1-8-7 et joue un rôle secondaire dans le film du mec qui a filmé la Terre du Milieu, Lovely Bones. Bon, je vais peut être m’arrêter là mais je tenais à souligner l’effectif de qualité.

On a réellement l’impression de suivre une réelle famille de la Mafia. Tout paraît crédible et terre à terre. Les Sopranos sont confrontés aux mêmes problèmes que nous (l’adultère, l’amitié, la dépression, …). Seules leurs façons de réagir diffère des nôtres (ben on parle de la Mafia quand même).

Ne vous inquiétez pas, si les sujets abordés sont ceux du commun des mortels, la série n’oublie pas non plus d’aborder la Mafia. Au contraire, on y plonge dedans avec la lutte des pouvoirs, les trahisons, le FBI, les magouilles, les assassinats. Tout y est abordé sans retenue et sans lifting (c’est sale, méchant et violent).

Les séances avec le psychiatre sont l’occasion d’assister à une décortication de la psyché du chef de la famille. Élément qui apporte un réel plus par rapport aux films dits de gangster.

Il est drôle, enfin « drôle », de voir que le héros principal méchant n’est pas lifté comme Dexter (les réactions me surprennent parfois avec Dexter où des gens le défendent, c’est quand même un serial killer). Oui, Tony Soprano est méchant et oui, il est vraiment méchant. S’il dispose d’un réel charisme qui lui vaut de partager la couchette de belles femmes et gagner notre sympathie, il n’en reste pas moins un sociopathe. Il s’énerve parfois sans raison. Il tue dans des accès de colère. Il est parano, égoïste, jaloux, salaud. Il multiplie les défauts. On se surprend parfois à le détester ou à l’apprécier. C’est quand même fort de réussir à faire d’un personnage de séries, un être humain aussi crédible.

Les autres personnages ne sont pas en reste et sont soumis aux mêmes traitements que Tony. La femme se révolte contre l’argent sale mais ne dit rien sur celui ramené par son mari et même ferme les yeux (elle est au courant de sa situation). Le neveu junkie apporte la drogue parmi les thématiques de la série. La fille et le fils complètent le schéma cliché de la famille italienne où le fils est gâté pourri.

Ça a été un réel plaisir de suivre cette série et comme toute excellente série, le dernier épisode fait un petit pincement au cœur. On aurait bien aimé que ça continue.

ATTENTION SPOILER
Bizarre la fin quand même, le dernier épisode de la série finit comme un épisode normal avec tout cette famille complètement pourri qui continue leur bonhomme de vie. Comme quoi les méchants ne meurt pas toujours. Une fin réaliste comme toute la série.

Comme toutes les séries HBO, Les Soprano démarre lentement mais sûrement pour arriver à son apothéose lors de la saison finale. Une série qui assume pleinement son statut de culte.

Note : 10/10

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