Critique : Larry et son nombril – Saison 8

Le psychopathe social est de retour
Créateur Larry David
Acteurs Larry David, Cheryl Hines, Jeff Garlin, Susie Essman
Guest-star Ricky Gervais, Michael J. Fox
Titre original Curb Your Enthusiasm
Pays États-Unis Format 30mn
Genre Comédie Chaîne HBO
Nombre d’épisodes 10
Il a tout : une femme aimante, des amis fidèles, une belle carrière, une grande maison à Hollywood… et pourtant Larry ne peut s’empêcher de tout gâcher. Si la vie de Larry David tourne bien autour de son nombril, Larry, lui, est un grand névrosé.

Larry est de retour et de quelle manière ! Attendez, peut-être qu’avant de parler de la saison 8, il serait bien de vous présenter cette série très méconnue en France pourtant c’est une pure perle !

Curb your enthusiasm (qu’on peut traduire par : Cache ta joie) est une série créée par Larry David, co-créateur et scénariste de Seinfeld, la série qui a fait fureur aux States et dont Friends a tout copié. Après la fin de la série, Larry s’est arrêté un peu de travailler n’en ayant plus besoin réellement pour gagner de l’argent tellement la série Seinfeld a été un énorme succès aux States – on estime que les droits de syndication (rediffusion en gros) et les ventes de DVD de Seinfeld ont valu à Larry David la somme de 250 millions de dollars.

Bref, si vous n’avez pas vu Seinfeld, ça vaut le coup d’essayer mais passons à la série du jour, Curb Your Enthusiasm (j’ai plus l’habitude de son nom anglais) est filmé dans un style documentaire en suivant Larry David dans sa vie quotidienne. C’est très déroutant au début (vrai ou faux?), bien plus que The Office car en plus du style, les sujets abordés sont totalement loufoques mais terriblement terre à terre et suivent une ligne de conduite, quoiqu’il arrive, ça va se retourner contre Larry.

Le plus pour la série, c’est que tous les personnages portent leurs vrais noms ainsi Larry David dans la série s’appelle Larry David et quand les guest-star viennent, ils ne prennent pas un nouveau rôle mais sont réellement eux, ainsi Shaquille O’Neal est réellement le Shaq. Et ainsi de suite, on aura aussi Ross de Friends et pleins d’autres mais je ne vais pas tous les citer. Si? Allons-y : Mel Brooks, Michael York, Martin Scorsese, Ben Stiller, Rosie O’Donnell, Bea Arthur, Dustin Hoffman, Sacha Baron Cohen, Stephen Colbert et Steve Coogan.

Mais le must du must, c’est les sujets. Ces petits traquas du quotidien comme ces connards qui se garent en prenant deux places de parking ou la grande question débile : faut-il retourner dans le restaurant quand on a rompu avec la serveuse qui y travaille… Ces sujets-là sont absolument ravissants et procurent un sentiment jouissif quand on voit le psychopathe social Larry David s’y attarder. Pourquoi psychopathe social ? Tout simplement parce que Larry David conforté par sa fortune est donc débarrassé de toute pression sociale, il fait partie de ces personnes qui disent ce qu’elles pensent devant la personne concernée et n’ont aucun gène. Ainsi pour revenir à l’exemple du mec qui se gare sur deux places, Larry ira sans aucun problème voir le mec pour lui faire signifier la saloperie de son geste. Bien sûr, ça finit toujours mal mais mon dieu, qu’est-ce que je payerais pour avoir un mec comme ça dans mon entourage.

La série se bonifie au fil des saisons, si au début quelques petits détails tachent un peu, plus on avance, plus c’est mieux maitrisé. A partir de la saison 4 ou 5, la série prend un rythme de croisière et les épisodes se regardent à la chaîne. Et surtout les dialogues sont partiellement improvisés ce qui leur donne un cachet supplémentaire.

Parlons de la saison 8, plutôt bonne dans l’ensemble dans la pure lignée des saisons précédentes avec la présence pour un épisode de Ricky Gervais, le créateur de la série originelle de The Office. Mais son apothéose survient à la moitié de la saison où Larry fidèle à lui-même pond un bobard pour éviter une fête caritative mais seulement il est pris au piège à cause de son bobard, il sera donc réellement obligé de faire ce qu’il a inventé à savoir déménager à New-York. On délaisse alors la Californie pour changer totalement d’univers pour notre plus grand plaisir. Un vrai délice surtout que Larry David est un vrai new-yorkais, ce n’est pas pour rien que Woody Allen a fait appel à lui pour Whatever Works.

Mais le summum survient lors du dernier épisode où Larry David entre en guerre contre Michael J. Fox himself et son Parkinson. Un épisode qui fait sauter tous les tabous sur la maladie (J. Fox s’en sert comme excuse pour emmerder Larry). Puis quel plaisir de revoir ce magnifique acteur !

Si vous n’avez vu aucune des saisons, je ne peux que vous dire : « Mais qu’est-ce que vous foutez ? ». Le seul reproche que je ferais à la série est son nombre TROP restreint d’épisodes (seulement 10 !).

Une excellente saison 8 à New-York avec deus guest-star de folie : Ricky Gervais et Michael J. Fox !

Son épisode culte : Larry vs. Michael J. Fox

Note : 8/10

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