Critique : L’Agence

Croyez-vous au libre arbitre ?

Titre original : The Adjustment Bureau

Adaptation de la nouvelle Adjustment Team de Philip K. Dick.

Réalisé par George Nolfi (premier film mais a déjà œuvré comme scénariste pour Prisonniers du temps (ouch), Ocean’s Twelve (re-ouch), The Sentinel (ding, ding) ou encore La Vengeance dans la peau (ouf, le KO n’était pas loin)).

Avec Matt Damon (partout en ce moment), Emily Blunt (la fiancée tragique de Del Toro dans Wolfman), Michael Kelly (vu dans Fair Game), Terence Stamp (la voix de Jor-El dans Smallville), Anthony Mackie (vu dans Démineurs) et John Slattery (explose dans Mad Men).

Genre : Science fiction , Romance
Durée : 1h47
Date de sortie cinéma : 23 mars 2011
Distributeur : Universal Pictures International France

David Norris (Matt Damon) est le plus jeune candidat en lice pour le poste de sénateur de New-York. Selon le Plan, il doit être sénateur seulement sa rencontre avec Elise va tout chambouler. Des mystérieux membres de l’Agence feront tout pour que le Plan soit appliqué.

Une bonne ou mauvaise adaptation de Philip K. Dick ?

L’écrivain américain était paranoïaque, il était complètement obsédé par les complots et autres manipulations. La majorité de ses œuvres s’était spécialisé dans la science-fiction. Il est mort avant d’avoir pu accéder à la notoriété (quelques mois avant la sortie de Blade Runner, adapté d’une de ses nouvelles). D’autres de ses œuvres ont d’ailleurs inspiré des films tels que Total Recall, Minority Report, Next ou encore Paycheck.

La question qu’on se pose avant de voir L’Agence est : sommes-nous dans la catégorie des films cultes comme Blade Runner, Total Recall ou Minority Report ou des nanars comme Paycheck et Next ?

Ni l’un, ni l’autre, pile poil entre les deux

Le film installe une bonne atmosphère paranoïaque ressemblant étrangement à l’univers de Dark City. Heureusement qu’on s’en éloigne sensiblement pour bifurquer vers une surprenante histoire d’amour bien mise en place. On est loin des films où c’est juste prétexte pour rassembler un couple, c’est le cœur même du film.

Le film a beaucoup d’humour pince sans rire très agréable surtout avec le couple Damon/Blunt et les membres de l’Agence. Le côté science-fiction de l’œuvre est très agréable car jamais too much et tout en finesse. On en saura un peu plus sur l’Agence mais certaines questions restent en suspense. Je trouve ça bien car ça permet d’éviter certaines explications ridicules ou qui détruisent le mythe.

Une réalisation plate et peu de FX

Mais au niveau des défauts du film. Je lui reprocherais une réalisation un peu plate. On pardonnera au réalisateur vu qu’il s’agit de son premier film et vu ses antécédents, on pouvait s’attendre au pire.

Le côté surprenant pour ce film de science-fiction est qu’il n’utilise presque pas d’effets spéciaux. Le réalisateur l’avait voulu afin de garder un certain réalisme. Moi, je dis « Bravo » car son souhait s’est accompli. Pas une seconde on est choqué par un FX raté (il y en a toujours) mais ça n’empêche pas d’être émerveillé par le tour de passe-passe avec les portes vers la fin.

Comme quoi, on n’est pas obligé d’utiliser des effets spéciaux pour faire un film de science-fiction. Les bons moyens à l’ancienne suffisent et sont même plus efficace que n’importe quel vaisseau géant aux textures dégueulasses.

L’Agence est un bon film de science-fiction. Il n’atteint pas le niveau de ses confrères Minority Report et Blade Runner (la faute à une réalisation banale) mais dispose de suffisamment de cachet pour mériter d’être visionné.

Sa scène culte : aucune.

Note : 7/10

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