Critique : Jack et Julie

Parmi les Sandler les plus mauvais

 
Fiche

Réalisateur Dennis Dugan
Scénaristes Steve Koren (Bruce tout-puissant), Adam Sandler (Copains pour toujours)
Acteurs Adam Sandler, Katie Holmes, Al Pacino, Gad Elmaleh, David Spade, Johnny Depp
Titre original Jack and Jill
Pays USA Date de sortie 25 janvier 2012
Genre Comédie Durée 1h40
Budget 79 000 000 $

L’existence de Jack frise la perfection. Sa vie serait idéale s’il n’y avait pas sa sœur, Julie. Chaque année, son envahissante jumelle débarque pour Thanksgiving et lui pourrit la vie. Cette fois, la panique est d’autant plus grande qu’elle prolonge son séjour et s’installe pour un mois.

Entre guerre des tranchées et chamailleries, le quotidien des jumeaux est explosif. Lorsqu’il devient évident que Julie ne compte pas repartir, Jack décide d’échafauder les plans les plus délirants pour la renvoyer à l’autre bout du pays. Et quand on dit qu’il est prêt à tout, il faut s’attendre au pire…

Critique

Autant vous le dire tout de suite, on est loin d’avoir un des meilleurs Sandler. Réflexion faite, il s’agirait même d’un de ses plus mauvais, à ranger aux côtés de Click et Le Mytho. En fait, ce n’est pas un hasard si les Sandler baissent sensiblement en qualité, la faute à un manque flagrant d’innovation. On se demande même comment le mec qui a joué dans Big Daddy peut désormais se contenter de tourner des films de cet acabit.

Car en dehors du pitch de départ qui promet monts et merveilles, une télécommande pour télécommander la vie dans Click, un mensonge ravageur dans Le Mytho et des jumeaux dans Jack et Julie. Et comme dans les précédents, après un début plutôt pas mal, le film s’enfonce dans l’inutile et le ridicule comme un homme atteint d’une crise cardiaque. Seulement les impulsions électriques des infirmiers permettent de le faire revenir à la vie par périodes.

Qui sont ces infirmiers dans le film ? On ne peut malheureusement compter que sur le petit indien adopté par le couple Sandler/Holmes et Al Pacino sans oublier les deux guest-stars Shaquille O’Neal et Johnny Depp.

Sandler nous fait de l’Eddie Murphy (La famille Foldingue) et du Martin Lawrence (Big Mamma) en incarnant sa jumelle Julie. Hormis la surprise au départ, le personnage trouve très rapidement ses limites même trop vite. Le script tourne en rond ne sachant trop comment sortir de cette spirale sans fond de néant artistique sublimée par la totalement inutile Katie Holmes.

Heureusement, l’humour Sandler est toujours là avec ses petites répliques de sales gamins et l’humour au second plan (qui fait qu’on s’intéresse plus de ce qui se passe au second plan qu’au premier). Mais si le film est sauvé de cette spirale, il le doit beaucoup à Al Pacino qui cabotine comme un fou et livre des belles tranches d’humour. Notamment avec le clip final, qui mérite de regarder entièrement le film rien que pour lui (mais pour éviter le déplacement et vous faire économiser quelques sous, je vous mets la vidéo à la fin de l’article).

Par contre, quelle faute de goût de la part de Johnny Depp qui s’affiche avec un T-Shirt de Justin Bieber et pauvre Gad Elmaleh qui ne sert strictement à rien…

Pour poser une réflexion sur les derniers Sandler, on lui conseillerait d’arrêter de faire des films familiaux clichés et plus ceux où il est capable de mêler drame et comédie parce qu’il ne faut pas l’oublier Sandler est aussi un très bon acteur (Punch-drunk love – Ivre d’amour, Amour et amnésie et surtout A cœur ouvert sont là pour le prouver). En tout cas, on guette avec impatience la suite de sa grosse bombe : Copains pour toujours.

Par ailleurs, c’est quoi cette traduction pour le titre ? Ridicule non ? Changer le nom de Jill en Julie, on sent l’expertise marketing derrière. Autre fait hallucinant : le budget. Il est tout simplement monstrueux : 79 millions et on se demande où ils sont passés…

Conclusion

Si on rigole parfois de bon cœur parce que même un mauvais Sandler fait toujours rire, la plupart du temps, on est déçu par cette histoire… naze (oui, il n’y a pas d’autres mots). Vivement que Sandler se ressaisisse et nous livre quelques perles comme Big Daddy, Mi-temps au mitard ou Copains pour toujours.
+ – Al Pacino
– le clip final Dunkaccino
– certaines blagues
– A peu près tout le reste
3/10
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