Critique : Homeland – Saison 4

La renaissance

Fiche

Titre
Homeland
Créateurs Alex Gansa, Gideon Raff, Howard Gordon
Acteurs Claire Danes, Mandy Patinkin, Rupert Friend, Tracy Letts, Corey Stoll, Suraj Sharma
Titre original Saison 4
Pays États-Unis Nombre d’épisodes 12
Genre Drame, Mystère, Thriller Format 52 mn
Diffusion d’origine 5 octobre 2014 Chaîne Showtime
Photo de la saison 4 d'Homeland
Carrie en territoire ennemi.

Critique

À la fin de la saison 3, je me demandais ce qui allait bien pouvoir advenir au show, car c’est probablement une des très rares séries à prendre le risque d’exercer un bouleversement majeur dans sa formule, alors que la plupart des shows se contentent de refaire la même chose, saison après saison. La série Homeland renaît-elle tel le phénix ?

Attention, ce qui va suivre contient des spoilers sur la saison 3.

La troisième saison d’Homeland s’est terminée sur un coup d’éclat incroyable : Adrian Brody a fini pendu sur une grue. Tel un figurant de seconde zone. Un truc tellement incroyable que je n’y ai pas cru sur le coup et que même encore à l’heure actuelle, il y a qui n’y croient toujours pas et prophétisent le retour de Brody telle une vulgaire Sara Tancredi de Prison Break. D’ailleurs, la saison 4 en jouera avec ce qui est la scène la plus mémorable de cette saison et de l’histoire des séries.

Personnellement, avant de voir cette quatrième saison, je m’étais rangé du côté de ceux curieux de voir comment Homeland allait se renouveler. Je ne priais que pour une seule chose : que la famille Brody sorte définitivement de la série, notamment la femme et la fille. Et mes prières furent exaucées. Conséquence immédiate, la série se resserre autour de ce qu’on attendait d’elle : de l’espionnage et du suspense à la pelle. Elle le fait même magnifiquement bien.

Go to Pakistan

Plus surprenant, la série se délocalise pour pénétrer au plus fort du conflit en allant carrément au Pakistan à l’exception de deux épisodes situés sur territoire américain. Cela donne un climat anxiogène grâce à la perte de la toute-puissance américaine. Les héros ne peuvent plus déployer une armée dans la minute qui suit. Ce climat est installé direct dès le début avec l’assassinat d’un agent de la CIA. Ce stress sera permanent tout au long de la saison avec un pic à la moitié via un twist de grande envergure. En somme, une saison qui confirme qu’Homeland est une des séries du moment. Elle se permet même de ringardiser 24 heures chrono dont la nouvelle saison intitulée Live Another Day n’arrive même pas à la cheville. Ce n’est pas Jack Bauer qui a décidé de prendre sa retraite, c’est Carrie qui l’y a mis.

L’autre bienfait de cette saison. Ce sont les nouveaux personnages et surtout la mise en avant de certains qui n’étaient que secondaires auparavant comme Peter Quinn (Rupert Friend). Il est là, le remplaçant de Jack Bauer. Quel plaisir aussi de se débarrasser des boulets comme la famille Brody. Je l’aurais suffisamment dit. Quant à Carrie, son ego en prend un coup et ça m’a fait bien plaisir tant son arrogance était parfois à la limite du supportable. Elle devient plus humaine, donc plus attachante. Seule déception concernant cette saison, le final. Tout est laissé en suspens. Tant de questions sur le bout des lèvres. Au point qu’on est obligé d’être frustré.

Par Christophe Menat, le .

Photo de la saison 4 d'Homeland
Du suspense à tout instant, même pendant la pause déjeuner.

Conclusion

Une saison de très haut niveau. Homeland se renouvelle avec brio et se débarrasse de ses quelques défauts. Seule ombre au tableau, un final décevant.

+

  • Suspense en veux-tu, en voilà
  • Bye, bye, la famille Brody
  • Délocalisation au Pakistan
  • Des twists démentiels

  • Final frustrant
Trophée8/10

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