Critique : Happiness Therapy

Un dingue pour aimer un autre dingue

Fiche

D’après le roman de Matthew Quick
Titre Happiness Therapy
Réalisateur David O. Russell
Scénariste David O. Russell
Acteurs Bradley Cooper, Jennifer Lawrence, Robert De Niro, Jacki Weaver, Chris Tucker, Anupam Kher
Titre original Silver Linings Playbook Date de sortie 30 janvier 2013
Pays États-Unis Budget 26 000 000 $
Genre Comédie, Drame, Romance Durée 1h58

La vie réserve parfois quelques surprises… Pat Solatano a tout perdu : sa maison, son travail et sa femme. Il se retrouve même dans l’obligation d’emménager chez ses parents. Malgré tout, Pat affiche un optimisme à toute épreuve et est déterminé à se reconstruire et à renouer avec son ex-femme. Rapidement, il rencontre Tiffany, une jolie jeune femme ayant eu un parcours mouvementé. Tiffany se propose d’aider Pat à reconquérir sa femme, à condition qu’il lui rende un service en retour. Un lien inattendu commence à se former entre eux et, ensemble, ils vont essayer de reprendre en main leurs vies respectives.

Happiness Therapy Photo
Un foldingue et une foldingue…

Critique

David O. Russell est désormais un cinéaste attendu depuis son Fighter. Pour l’occasion, il réalise l’adaptation du livre The Silver Linings Playbook et s’entoure d’un casting pas dégueulasse. Bradley Cooper retrouve Robert de Niro, son ennemi dans Limitless, en papa et Jacki Weaver, inoubliable dans le thriller Animal Kingdom, en maman. Pour la fille, ça s’est battu pour le rôle. On a parlé d’Angelina Jolie, Zooey Deschanel, Rachel McAdams, Olivia Wilde, Elizabeth Banks, Blake Lively, Rooney Mara, Kirsten Dunst (la grande ennemie de Jennifer) et Andrea Riseborough avant que Jennifer Lawrence ne rafle la mise.

Il faut savoir que le personnage est à la base plus âgé et que le réalisateur ne voyait pas le jeune âge de Jennifer Lawrence (22 ans) d’un bon œil. Mais après avoir vu le film, je suis comblé par l’idée que le réalisateur ait choisie l’actrice et pourtant, ce n’est pas un fan qui parle. Jennifer Lawrence m’agaçait légèrement dans Hunger Games mais dans Happiness Therapy, elle est tout simplement sensationnelle, un personnage dont on tombe facilement amoureux.

Si on ressent autant d’empathie (on tombe amoureux de Tiffany en même temps que Bradley Cooper lors de la première recontre), c’est surtout grâce à une réalisation originale de David O. Russell. Le cinéaste américain misant sur un cadre très rapproché donnant l’impression d’être dans les yeux de Pat et Tiffany (ou au moins ceux de l’ange gardien sur leurs épaules), les personnages de Bradley Cooper et Jennifer Lawrence. D’ailleurs, leur première rencontre se fait avec l’emploi de deux plans en vue subjective, acteurs face à la caméra. La danse finale façon Danse avec les stars emploie elle aussi cette vue subjective ce qui a pour conséquence d’offrir un nouveau point de vue sur la scène vue et revue de danse de couple. Bref, c’est le « petit truc » qui donne beaucoup de cachet à Happiness Therapy. Au moins,on peut dire que David O. Russell n’a pas volé sa nomination aux Oscars.

Toutefois, s’arrêter à ça serait réducteur car le scénario et le casting participe aussi à la magie du film. Certes l’histoire est d’un classique (deux êtres se rencontrent et se tournent autour) mais ses personnages principaux le sont beaucoup moins. Bradley Cooper est tout simplement génial et attachant en bipolaire obsédé par sa femme et traumatisé par un événement au point de finir à l’HP. Le personnage de Jennifer Lawrence est aussi traumatisé pour d’autres raisons. Leurs échanges sont assez atypiques car les deux sont d’une franchise absolue (surtout du côté de Bradley Cooper) donnant naissance à des répliques souvent très drôles (le fameux « Comment Tommy est mort? »). En plus de ça, on peut compter sur un Robert de Niro fendard en bookmaker superstitieux et sur une Jacki Weaver capable de te foutre des larmes aux yeux en une fraction de secondes (une très grande actrice).

Impossible de ne pas finir le tour du casting sans parler de Chris Tucker. Il avait complètement disparu des écrans, à un point que je l’avais cru mort ou en prison à la Wesley Snipes. Il faut dire que depuis Rush Hour 3 (sorti en 2007 quand même), l’acteur n’a plus fait de films préférant se consacrer à d’autres priorités (notamment caritatives). Hapiness Therapy est l’occasion de signer son retour et il le fait de fort belle manière. La première chose qui choque, c’est sa prise de poids mais sa grâce verbale est toujours là. On peut tout de même regretter qu’il soit aussi peu présent à l’écran mais on devrait le revoir prochainement dans le remake d’Intouchables. L’autre choc, c’est Julia Stiles qui a pris un sacré coup de vieux depuis son apparition dans la saison 5 de Dexter.

Dans la catégorie « anecdote qui ne sert à rien mais qu’il faut savoir », notons le private joke: au gré d’une course poursuite entre Pat et Tiffany, on peut voir à l’affiche du cinéma où ils s’arrêtent, Midnight Meat Train, le formidable film d’horreur adapté d’une nouvelle de Clive Barker où le premier rôle était joué justement par Bradley Cooper.

Happiness Therapy Photo
Un exemple de la joie de vivre du film.

Conclusion

Tout le monde se démène pour amener à Hapiness Therapy beaucoup d’émotions et d’humour donc d’humanité ce qui en fait une formidable histoire d’amour entre deux êtres brisés.

+ – Le casting dans son intégralité
– L’humour
– L’émotion
– Alchimie du couple phare
– Trame classique
Trophée9/10
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