Critique : Frankenweenie

Tim radote

Fiche

Réalisateur Tim Burton (Dark Shadows)
Scénaristes John August (Dark Shadows), Tim Burton (L’Etrange Noël de M. Jack), Leonard Ripps
Voix Charlie Tahan (Victor), Winona Ryder (Elsa), Martin Landau (M. Rzykruski), Martin Short (Nassor/le père de Victor/M. Bergermeister), Catherine O’Hara (La fille bizarre/La mère de Victor/La prof de gym), Atticus Shaffer (Edgar), Conchata Ferrell (La mère de Bob)
Titre original Date de sortie 31 octobre 2012
Pays USA Budget 39 000 000$
Genre Animation, Comédie, Epouvante-horreur, Science fiction Durée 1h27

Après la mort soudaine de Sparky, son chien adoré, le jeune Victor fait appel au pouvoir de la science afin de ramener à la vie celui qui était aussi son meilleur ami. Il lui apporte au passage quelques modifications de son cru… Victor va tenter de cacher la créature qu’il a fabriquée mais lorsque Sparky s’échappe, ses copains de classe, ses professeurs et la ville tout entière vont apprendre que vouloir mettre la vie en laisse peut avoir quelques monstrueuses conséquences…

Critique

Dark Shadows était déjà une ode aux premiers amours de Tim Burton, Frankenweenie n’est finalement qu’un prolongement de ce qui avait été fait. Passons le soap-opéra pour rendre hommage aux créatures fantastiques de l’époque : Dracula, le loup-garou, la Momie, Frankenstein (sans oublier sa fiancée) et … Gamera !

Chaud grâce aux critiques, je suis allé au cinéma avec une franche volonté d’assister à un beau spectacle et je suis ressorti tout déçu. C’est désespérément creux et lent. La première partie donne l’impression de voir un remake d’Edward aux mains d’argents déjà lui un remake de Frankenstein. Tout y passe, la banlieue American Way of Life, l’enfant atypique, les parents incompréhensifs, les rosiers… Mais c’est la même chose que L’Étrange pouvoir de Norman aussi ?! En tout cas, on s’ennuie ferme devant, et Tim Burton essaie de nous dépeindre l’histoire d’amitié entre un garçon et son chien… Je vous le dis franchement, j’ai essayé de tout mon cœur de lutter contre le sommeil.

Les scènes se suivent, essayant de faire un peu d’humour mais c’est tellement prévisible, tellement « déjà-vu » qu’on est passe en mode automatique, cerveau débranché, yeux hagards, attendant que le temps passe. Puis le film connait un petit sursaut en provoquant la résurrection des créatures les plus iconiques du cinéma (celles dont je vous parlais au début). Un bon passage sauf que ça concerne les vingt dernières minutes et il faut se farcir un peu plus d’une heure avant. Jamais je n’avais eu l’impression qu’un film d’une heure et demie durait beaucoup plus. En tout cas, ce sursaut est bienvenu et permet au film d’échapper de justesse au 3/10.

Autant vous dire que je ne comprends pas du tout les critiques presque dithyrambiques sur Allocine. Norman était sorti quelques mois avant et faisait tout mieux que Frankenweenie. Beaucoup plus drôle, beaucoup plus dynamique et surtout beaucoup plus beau: les pantins de Tim Burton filmés en stop-motion manquent cruellement de vie. C’est fade, c’est inexpressif, vraiment dérangeant quand il s’agit d’un film autour d’un enfant et de son chien, un côté qui a donc besoin de beaucoup d’humanité pour fonctionner. Toutefois, le reste de la plastique du film est très belle, les décors sont très bien foutus, les personnages atypiques même s’ils n’innovent plus vraiment, la Burton’s Touch n’offrant plus vraiment de surprises – en fait, c’est là le problème de Tim Burton, il est désormais en mode recyclage n’offrant plus la magie de la découverte. Tout respire le sentiment de déjà-vu, d’éternel recommencement…

Il faut vraiment que Tim Burton innove pour son prochain film mais ce défaut est facilement pardonnable car Frankenweenie accuse d’un certain âge étant le prolongement d’un court-métrage en prises de vues réelles qu’il avait fait à l’époque. En tout cas, je comprends mieux le refus de Disney, le film souffre vraiment de sa longueur… Il aurait fait un passionnant court-métrage voir moyen-métrage mais demeure beaucoup trop simpliste pour durer plus longtemps. En tout cas, je me suis amusé à repérer les hommages comme Shelley, Van Helsing, etc. Mention spéciale à la meilleure blague du film pour Hello Kitty qui devient… Goodbye Kitty.

Conclusion

Voulant faire partager son amour du fantastique old school, Tim Burton donne l’impression d’être un papy radotant pour la millième fois la même histoire. Autant c’était passionnant la première fois voir la deuxième, ça l’est tout de suite moins maintenant. Quel dommage qu’il n’arrive à innover.

Pauvre Sparky, il va retourner à la SPA, l’adoption n’étant pas un succès.

+ – L’esthétique
– Le final
– La première heure est d’un ennui
– Originalité décédée
4/10
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