Critique : Diana

La Belle et la Bête de Lost

Fiche

D’après le livre de Kate Snell, Le Dernier amour de Diana
Titre
Diana
Réalisateur Oliver Hirschbiegel
Scénariste Stephen Jeffreys
Acteurs Naomi Watts, Naveen Andrews, Douglas Hodge, Geraldine James, Charles Edwards
Titre original Date de sortie 2 octobre 2013
Pays Royaume-Uni Budget
Genre Biopic, Drame Durée 1h 48

1er Septembre 1995 : La princesse de Galles et le docteur Hasnat Khan sont présentés l’un à l’autre par Oonagh Toffolo, amie de Diana, au Royal Brompton Hospital de Londres. Officiellement séparée du prince Charles depuis décembre 1992, Diana a connu plusieurs aventures amoureuses décevantes. Alors qu’elle s’interroge sur le sens à donner à sa vie, elle s’éprend du chirurgien pakistanais et, pour une fois, parvient à garder quelques temps secrète leur liaison. Son divorce définitivement prononcé en août 1996, Diana veut croire à un avenir possible avec cet homme qui l’aime avec ses qualités et ses défauts, indifférent à l’image d’icône princière qu’elle incarne aux yeux du monde depuis plus de quinze ans.

6 Septembre 1997 : Un homme effondré derrière ses lunettes noires assiste aux obsèques de Diana. Peu de gens reconnaissent Hasnat Khan. Alors que les tabloïds affirment que Diana s’apprêtait à épouser Dodi Al-Fayed, rares sont ceux qui savent que, peu avant son accident, elle essayait encore de joindre Hasnat pour le convaincre de revenir à elle.

Critique

Si vous vous attendez à un film dit « wikipédia », passez votre tour. Diana ne fait que s’intéresser aux deux dernières années de la princesse qui a le plus emmerdé la Reine d’Angleterre. Pour un péon (néophyte) comme moi qui s’y connaît que dalle à la princesse de Galles (hormis sa mort, sa réputation de mère Teresa et le film Palais Royal !), c’était peut-être l’occasion de faire plus ample connaissance.

Je vais parer au plus intéressant pour le film Diana, la prestation de Naomi Watts. L’actrice qui est l’argument de vente du biopic est tout bonnement… Catastrophique. D’un, la ressemblance physique n’est pas flagrante même s’il y a un petit air. De deux, son jeu est horrible. Quand elle refait les interviews de la princesse, on a limite envie de se marrer tant elle verse dans la parodie. Elle surjoue le fameux « menton proche du cou » typique de Lady Di. Pour le reste, je n’ai senti aucune sensibilité dans sa Diana Spencer. Difficile à croire, mais Naomi Watts est le gros point faible de Diana. L-a-t-on prévenu que nous n’étions pas dans un remake de Palais Royal ! mais bien, dans un biopic sérieux ? La question a le mérite d’être posée.

Naomi Watts, l’argument de vente du biopic, est tout bonnement… Catastrophique.

Dès lors, le long-métrage d’Oliver Hirschbiegel part avec un handicap énorme. Sans surprise, il ne parviendra jamais à le surmonter malgré un bon Naveen Andrews (le Sayid de Lost, c’est lui). L’acteur britannique est le seul à être capable d’apporter des émotions à un film qui en manque cruellement. Un petit pincement au cœur avec la scène du coup de fil de Diana où Hasnat Khan (son personnage) interrompt sa marche, laissant transparaître un visage marqué par des larmes retenues.

Pour le reste, on n’apprend pas grand-chose sur la princesse. Pour ma part, le film n’a servi qu’à éclaircir quelques zones d’ombre sur ses derniers instants. Comment elle s’est émancipée de la famille royale ? Ses fameux combats humanitaires. Son grand amour. L’idylle qu’on lui a prêtée avec Dodi Al-Fayed. Bref, pas grand-chose d’intéressant dans l’ensemble. C’en est même plutôt chiant. Ça dure 108 minutes, ça parait durer 20 de plus.

Le réalisateur Oliver Hirschbiegel a vraiment souhaité reprendre la formule gagnante de son La Chute.

Ce n’est donc pas avec Diana qu’on en saura plus sur Lady Di, car le réalisateur Oliver Hirschbiegel a vraiment souhaité reprendre la formule gagnante de son La Chute où il revivait les derniers instants d’Hitler. Seulement là où le nazi était un personnage fascinant et ses derniers jours assez méconnus. La princesse Diana, du moins d’après le film, est un personnage aussi intéressant que ma voisine dépressive.

Sans compter sur le fait que l’histoire verse dans la romance à l’eau de rose. Déjà que Naomi Watts est mauvaise. Le pire, ça reste tout de même son idylle avec son beau médecin. Un truc auquel on n’y croit pas du tout. Rien dans le regard des acteurs ne laisse envisager un amour entre les deux. On sent plus le truc de deux acteurs se forçant un peu d’être amoureux de l’autre. Diana tournant à 80 % autour de ça, on peut le dire sans se risquer : un flop. La chute ? Pitoyable. Même si l’idée est bonne, l’effet est un peu too much.

Conclusion

Diana était un biopic prometteur. Le résultat final est consternant. Chiant, presque inintéressant, Naomi Watts pas au point, romance à laquelle on n’y croit pas. Toute la panoplie du film foiré est réunie. Le seul point positif concerne le côté histoire vraie qui donne un peu de cachet et d’aura au long-métrage.

+ – L’aura Lady Di – On n’apprend pas grand-chose
– Romance foirée
– Naomi Watts
4/10
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