Critique : Baby-Sitter malgré lui

Z’auraient mieux fait de regarder la télé

Fiche

Réalisateur David Gordon Green
Scénariste Brian Gatewood, Alessandro Tanaka
Acteurs Jonah Hill, Max Records, Landry Bender, Kevin Hernandez, Sam Rockwell, Ari Graynor
Titre original The Sitter
Pays USA Date de sortie 13 juin 2012
Genre Comédie Durée 1h40
Lorsque le plus mauvais des baby-sitters embarque les trois pires enfants au monde pour une nuit mouvementée et inoubliable à travers les rues de New York, il est impossible de dire qui en sortira indemne…

Critique

Après une nuit de folie dans SuperGrave où il trainait avec son meilleur ami Scott Pilgrim en quête d’une soirée de folie où ils pourraient sortir avec des filles de feu. Sauf que cette fois-ci, il est seul avec trois gosses en effet c’est… un baby-sitter.

On retrouve dans ce nouveau long-métrage du réalisateur de Votre Majesté, tous les ingrédients classiques du film de nuit de folie. Un dangereux dealer, la copine actuelle bitch, la fille ultra canon et accessoirement future petite amie et dont on ne sait pas pourquoi elle est amoureuse du héros et une flopée de situations abracadabrantesques. Sauf que cette fois-ci, la présence des enfants obligent à limiter les situations délires.

Ensuite, les second rôles sont franchement limités même Sam Rockwell y est mauvais, cela veut dire beaucoup. Son rôle de dealer exubérant frôle tellement le ridicule qu’on est presque gêné pour lui. Et à force de frôler, il finit par faire des sorties de route et chacune de ses apparitions est d’un ennui profond (hormis la première). Ah oui, on a même le droit à la course poursuite en voiture mais ça ne volera pas aussi haut que celle de Crazy Night.

Jonah Hill a bien du mal à porter le film tout seul. Lui qui avait toujours l’habitude de laisser le costume du héros sérieux et de se laisser aller en livrant des prestations mémorables. On pense surtout à SuperGrave mais aussi Le Stratège. Tout seul dans son smoking, il ne sait plus trop sur quel pied naviguer et manque beaucoup de consistance et de folie dans son jeu pour nous ravir. Le summum de la honte est atteint lors d’une scène réconciliation avec une afro-américaine et sa bande, une scène pitoyable. Toutefois, on arrive à discerner un énorme talent dramatique lors de la confrontation face au père où le tragique et le ridicule se marient à merveille. Malheureusement, cette liaison ne sera que peu exploitée.

Par contre, le personnage d’Ari Graynor est tout simplement insupportable et rend presque détestable le personnage de Jonah Hill. Comment peut-on se permettre de se laisser écraser de la sorte? Or sachant que le film tourne autour de cette fille, on a encore plus de mal à accrocher à l’histoire. Heureusement qu’il y a les gosses.

La seule originalité qu’on peut trouver dans ce « crazy night movie » réside dans la présence des enfants. Toutefois cela reste moyennement drôle car ces mômes sont beaucoup trop caricaturés. Entre le fils stressé et homosexuel (Max Records génial dans Max et les Maximonstres) et la fille obsédée par la culture « famous » sans oublier l’adopté hispanique adepte d’explosions, avec lui on touche le fin fond du cliché. On ne s’épargne pas non plus des leçons de morales sur forme de politiquement incorrect. Du coup, on se demande un peu à qui est destiné ce film. Aux enfants? Trop cru et trop vulgaire. Aux adultes? Trop limité du fait de la présence des enfants. Aux adolescents? Pas assez fun et fou. Au bout du compte, personne ne sera satisfait.

Conclusion

The Sitter est une comédie dans la veine nuit de folie mais manquant trop de folie et jamais drôle pour nous satisfaire nous, public vorace et désormais habitué de ce style de comédie.
+ – agréable à regarder quand on a rien à faire
– les gosses sont marrants au début
– cliché jusqu’au bout
– acteurs moyens dans l’ensemble
– manque beaucoup de folie
– jamais réellement drôle
4/10
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