Critique : Arrested Development, les nouveaux pauvres – Saison 4

Des retrouvailles décevantes

Fiche

Titre
Arrested Development, les nouveaux pauvres
Créateur Mitchell Hurwitz
Showrunner Mitchell Hurwitz
Acteurs Jason Bateman, Portia de Rossi, Will Arnett, Michael Cera, Alia Shawkat, Tony Hale, David Cross, Jeffrey Tambor, Jessica Walter
Guest-stars Ron Howard, Liza Minnelli, Isla Fisher, Kristen Wiig, Terry Crews, Ben Stiller, Seth Rogen, Carl Weathers, Ed Helms
Titre original Arrested Development Saison
4
Pays États-Unis Chaîne Netflix
Genre Comédie Format 30 mn
Diffusion d’origine 26 mai 2013 Nombre d’épisodes 15

Excédé par les membres de sa famille, tous plus irresponsables les uns que les autres, Michael Bluth, veuf et père d’un fils de 13 ans, décide d’aller s’installer en Arizona afin d’y commencer une nouvelle vie. Malheureusement, juste avant son départ, son père, qui dirige l’entreprise familiale, est arrêté pour une affaire d’abus de biens sociaux. Les capitaux sont bloqués, mettant dans l’embarras toute la famille habituée à un certain train de vie. Pris de remords, Michael décide de rester afin de les aider car, comme il le dit : « Vous êtes tous désespérément décevants, mais vous êtes ma famille ! ».

Critique

On avait ardemment souhaité son retour (peut-être pas aussi fort que celui de Kaamelott, mais ça, c’est une autre histoire) et on l’a obtenu : la sitcom culte qui a lancé deux carrières, celle de Jason Bateman et Michael Cera, is back ! Oui, la nouvelle saison d’Arrested Development est arrivée. Le développement peut reprendre…

Pour l’histoire, le retour de show a été annoncé depuis un long moment car après son annulation, la sitcom a acquis le statut de « série culte ». Il faut dire qu’elle ne ressemble à rien de vraiment connu. Son format, sa narration et ses personnages semblent être sortis d’un autre monde. Pire, d’une réalité alternative. Bref, Netflix la chaine de VOD américaine qui marche du tonnerre (et qui ne va pas tarder à débarquer en France) a récupéré les droits et a produit cette nouvelle saison en réussissant l’exploit de rependre l’intégralité du casting d’origine. Toute la famille Bluth est de retour !

Parmi les nouveaux venus, j’ai été bluffé par Kristen « Mes Meilleures Amies » Wiig qui incarne la matriarche lorsqu’elle était jeune. L’actrice réussit un formidable boulot, réussissant même à reproduire les mimiques de l’actrice Jessica Walter. Une performance de haut vol qui m’a glacé le sang. C’est tout con, mais ça m’a vraiment marqué. Seth Rogen, interprète du patriarche version jeune, fait un peu pale figure à ses côtés. On a du mal à voir une quelconque ressemblance avec Jeffrey Tambor.

Les épisodes ne se suivent pas chronologiquement, mais se déroulent dans le même laps de temps.

Pour le reste, cette saison adopte un format particulier car les épisodes ne se suivent pas chronologiquement mais se déroulent dans le même laps de temps (en deux parties tout de même) et chaque épisode adopte le point de vue d’un membre de la famille. Une idée originale qui permet de faire dans chaque épisode un petit spoiler pour les autres donnant furieusement envie de tous les voir pour avoir une vision d’ensemble. En effet, les membres de la famille s’entrecroisent et nous, ne suivant qu’un seul, sommes obligés d’abandonner les autres quand leurs routes se séparent de notre héros temporaire.

Mais franchement mis à part ce format particulier, difficile de s’emballer pour cette nouvelle saison bien en deçà des précédentes. Ça manque de folie, ça manque d’humour, ça manque d’émotion. Surtout l’ensemble devient plus lourd, moins fluide (alors que c’était clairement un des points forts). La famille s’éparpille tellement vers d’autres cieux que nous n’avons plus le droit à ces réunions si jouissives. En réfléchissant, je me rends compte que c’est vraiment le format particulier qui pénalise tout. Le fait de revoir les mêmes évènements sous des points de vues différents donnent l’impression que l’histoire n’avance pas. Ce qui aurait été sympa sur un ou deux épisodes devient rébarbatif sur toute une saison.

En tout cas, je n’ai pas retrouvé cette touche de folie des saisons précédentes et j’ai suivi les périples de la famille sans vraiment de passion malgré la présence de la pétillante Isla Fisher.

Conclusion

Fort attendue, cette nouvelle saison d’Arrested Development, les nouveaux pauvres se révèle être un pétard mouillé. Espérons que la nouvelle saison réussisse à remonter le niveau et à renouer avec l’excellence des trois premières.

+ – Retrouver la famille Bluth
– Trois ou quatre épisodes
– La foule de guest-star
– Lent (un comble pour la série)
– Pas vraiment drôle
– Le format des épisodes
– La touche Arrested Development semble avoir disparue
5/10
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