Critique : 30 minutes maximum

Déclaration d’amour aux films d’actions

Fiche

Réalisateur Ruben Fleischer (Bienvenue à Zombieland)
Scénariste Michael Diliberti
Acteurs Jesse Eisenberg, Aziz Ansari, Danny R. McBride, Michael Peña, Nick Swardson
Titre original 30 Minutes or Less
Pays États-Unis, Canada, Allemagne Date de sortie 28 décembre 2011
Genre Aventure, Action, Comédie Durée 1h23
Enlevé par deux bons à rien qui ont attaché à sa poitrine une ceinture d’explosifs en lui donnant pour mission de cambrioler une banque sous peine qu’elle ne se déclenche, un liveur de pizza ultra efficace demande l’aide de son meilleur ami, qui l’aide à braquer une banque.

Critique

Par le réalisateur de Zombieland peut-on lire sur l’affiche du film mais il faut tout de même relativiser car si le film a aussi bien marché, c’était surtout grâce à son scénario intelligent. La réalisation n’ayant pas eu grand chose à faire pour bonifier le script. Mais on sera quand même curieux de voir ce que peut donner cette nouvelle production.

En reprenant l’acteur principal de Zombieland, le film se part d’un atout supplémentaire. Ça permettra aussi une petite blague où le personnage de Jesse Eisenberg déclare de ne pas avoir Facebook. Avec lui, on voit aussi l’arrivée d’un monstre, Danny McBride. Le terme monstre est à double sens avec lui. On peut le considérer comme un monstre comique capable de débiter des blagues telle une rafale d’AK-47 mais il faut aussi prendre en compte la teneur de ses blagues, plus proche du pipi-caca-bite-chatte qu’autre chose (il faut sincèrement ne pas être choqué par les « Le bout de la bite pointe le bout de son nez »). On pourrait même le qualifier de Bigard Amerloque. Autant vous dire que si vous l’avez détesté dans Votre Majesté ou dans sa série Eastbound & Down, vous allez avoir du mal avec 30 minutes maximum où il joue le méchant. Pour ma part, je le trouve lourd mais bon, ça peut passer mais il devrait sérieusement songer à varier un peu son style de personnage : Kenny Powers (le héros d’Eastbound & Down), Thadeous (Votre Majesté) et Dwayne (30 minutes maximum) sont des clones, seul le nom change.

Passons au film, déjà ne vous attendez à rien d’extraordinaire. C’est un film sympathique avec un looser qui se retrouve dans les emmerdes jusqu’au cou et avec son meilleur ami, il va essayer de s’en dépêtrer. Ce pitch sera surtout l’occasion d’enchaîner les situations cocasses entremêlées de scènes d’actions plutôt réussies notamment les courses poursuites. Mais la meilleure scène reste de loin le braquage de la banque, un bon moment qui pastiche celui de Point Break (le film culte de Brice de Nice).

Le scénario délivre aussi quelques répliques bien senties qui fera appel à nos cœurs de cinéphiles. D’ailleurs, le fait que les deux acteurs regardent des films d’actions cultes comme Die Hard et L’Arme Fatale sonne comme une déclaration d’amour aux films du genre action après les films de zombies. Comme pour Zombieland, les codes du genre sont légèrement détournés pour coller à la nouvelle génération dont le réalisateur semble avoir fait de Jesse Eisenberg son égérie.

Mais après, le film n’innove en rien, se contentant de réciter sa leçon comme un bon élève. Le scénario est ultra-balisé, les retournements de situation plutôt prévisibles et les blagues ne sont jamais hilarantes. Elles vous feront sourire tout au plus.

Petit conseil, restez jusqu’au bout pour voir une publicité avec Danny McBride sur le salon de ses rêves. Bien sûr, si vous ne pouvez pas le blairer, quittez vite, vite la salle (« Pousse-toi pétasse, je veux sortir. Allez, la mamie, on se lève! Dégaaaagggeuuuuhhhh… Pardon monsieur, je ne vous avais pas vu. Ouh là, il faut combien de mètre, votre tour de bras? »).

Conclusion

Si 30 minutes maximum déclare son amour au genre, contrairement à Zombieland, il n’arrive jamais vraiment à les égaliser se contentant au mieux de les pasticher. N’en reste pas moins un film sympathique.
+ – Les courses poursuites en voiture
– Le braquage
– La déclaration d’amour aux films d’actions/braquages
– Danny McBride (pour ceux qui ne peuvent pas le blairer)
– Seulement un pastiche du genre
6/10
S’abonner
Notification pour
guest

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Pin It on Pinterest